Arabie saoudite

Attendu cette semaine en Arabie saoudite, Joe Biden veut y « renforcer un partenariat stratégique qui soit basé sur des intérêts et des responsabilités mutuelles, tout en respectant les valeurs américaines fondamentales », écrit-il dans une tribune publiée samedi par le Washington Post, journal pour lequel écrivait Jamal Khashoggi, journaliste saoudo-américain liquidé dans le consulat saoudien d’Istanbul.

Mohammed ben Salmane, alias « MBS » est arrivé mercredi en Turquie pour sa première visite officielle dans le pays, après neuf années de brouille née des printemps arabes et exacerbée par l’assassinat à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi. Liquidation sanguinaire attribuée au prince héritier et homme fort de Riyad.

La mairie de Washington a fait un pied de nez à la Maison Blanche en décidant de rebaptiser la rue située en face de l’ambassade d’Arabie saoudite au nom du journaliste assassiné sur ordre de la monarchie. Le timing choisi pour cette cérémonie est assez significatif alors que Joe Biden, actuel locataire du Bureau Ovale, est revenu sur ses promesses en annonçant une visite à Riyad.

Sanaa a condamné « les intentions sournoises de l’Arabie saoudite » dans l’affaire de l’échange des détenus dans le cadre d’un accord conclu en mars dernier, sous le parrainage de la Croix rouge internationale. Riyad est accusé de libérer des ouvriers et non des prisonniers de guerre. L’ONU a été accusée de se plier à « la propagande noire saoudienne ».

Les Saoudiens se sentent abandonnés à un moment où ils pensent que les États-Unis et l’Arabie saoudite doivent faire face ensemble aux menaces qui pèsent sur la stabilité et la sécurité de la région du Golfe, déclare à Arab News le prince Turki al-Faisal, ex-Patron de la Direction générale du renseignement et ancien ambassadeur du Royaume à Londres et à Washington.