Cette production est issue d’une superficie semée de 3,67 millions d’hectares en céréales principales, contre 3,57 millions hectares en 2021-2022, soit une hausse de 2,8%, a indiqué le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts
Le rendement moyen au niveau national est de 15 quintaux par hectare (Qx/Ha), fait savoir le ministère dans son bilan de la campagne agricole 2022-2023, précisant que la production par espèce est de 29,8 Mqx de Blé tendre, 11,8 Mqx de blé dur et 13,5 Mqx d’orge.
Par ailleurs, la tutelle relève que quatre régions participent à hauteur de 82,9% de la production nationale, à savoir, Fès-Meknès (27,1%), Rabat-Salé-Kénitra (26,5%), Casablanca-Settat (16,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%). Et de noter que le stress thermique couplé au stress hydrique ayant touché les principales régions céréalières, a causé une baisse de la récolte céréalière.
A ce titre, le ministère rappelle que la campagne agricole 2022-2023 est caractérisée par une pluviométrie faible, enregistrant à la date du 20 juillet 2023, un cumul pluviométrique national de 247 mm, soit une baisse de 32% par rapport à une campagne normale (362 mm) et une hausse de 22% par rapport à la campagne précédente (202 mm) à la même date.
Poursuite de la dynamique des exportations
Malgré la tension conjoncturelle sur le prix des légumes au niveau du marché national, la dynamique d’exportation a été maintenue, tout en assurant le bon approvisionnement du marché national en produits agricoles, précise le ministère, notant qu’afin de déterminer une formule optimale permettant un équilibre entre le marché domestique et les exportations, le gouvernement avait tenu une série de réunions de concertation avec les professionnels.
A la date du 20 juillet 2023, les exportations étaient de l’ordre de 674.000 tonnes pour les tomates, soit une hausse de 2% par rapport à la campagne précédente et de 35.900 tonnes pour l’oignon, soit une augmentation de 6%. Concernant la pomme de terre, les volumes exportés sont de l’ordre de 11.000 tonnes, soit une diminution de 74% par rapport à la même date de la campagne précédente. Pour ce qui est des agrumes, toutes espèces confondues, les exportations avaient atteint 473.000 tonnes, soit une baisse de 36% par rapport à la campagne précédente à la même date. La baisse est plus remarquable pour les oranges (-61%) et pour les petits fruits (-33%).
Par ailleurs, le ministère note que les conditions favorables relativement meilleures à celles de 2022 ont permis une bonne floraison, annonçant un retour à la normale des productions agrumicoles et oléicoles, ajoutant que les conditions climatiques exceptionnellement favorables au sud de l’Atlas annoncent également un cycle dattier en hausse par rapport à la normale.
S’agissant des cultures maraichères, le maintien du programme d’assolement à des niveaux satisfaisants malgré les conditions climatiques difficiles et les restrictions à l’irrigation dans certains périmètres a impacté positivement la production de cette campagne. En effet, la production maraichère a permis un redressement du marché des principaux légumes, à savoir la tomate, l’oignon et la pomme de terre.
Concernant l’élevage, il s’est nettement amélioré par rapport à 2022 suite à l’amélioration des conditions climatiques notamment dans le Sud-Est, à la mise en œuvre du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique et aux mesures prises en matière de suspension des droits de douane et de la TVA. Le net redressement du secteur laitier promet d’enclencher un retour à la normale.