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Calendrier électoral serré au Gabon : Trois scrutins fixés au 26 août…

Au Gabon, le calendrier électoral est désormais arrêté. Le Conseil des ministres, tenu lundi, a validé les dates des prochaines élections générales : présidentielle, législatives et locales se tiendront le 26 août.
Calendrier électoral serré au Gabon

Trois scrutins simultanés, ce sera une première dans le pays. En plus, le temps presse puisque les candidats n’ont plus que jusqu’au 11 juillet pour déposer leurs dossiers.

Côté pouvoir, peu de suspense. Nul doute que le président Ali Bongo sera candidat. « Il a dit qu’il était prêt et a demandé qu’on l’accompagne. On perçoit sa volonté d’y aller », indique Frédéric Massavala Maboumba, porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG). Par ailleurs, une commission ad hoc a été créée lundi pour choisir les meilleurs profils pour les autres scrutins…

Quant aux risques de violences comme lors de la présidentielle 2016, F. M. Maboumba estime que le chef de l’État a limité les risques, citant les concertations politiques du début d’année. « Il a dépassionné les débats, même si on peut toujours craindre les mauvais perdants », dit-il.

Côté opposition, de nombreux candidats sont déjà déclarés, mais il faudra trouver une union sacrée face au PDG. La plateforme Alternance 2023 qui regroupe plusieurs grandes formations se réunit quasi quotidiennement.

Pour les locales et législatives, les partis veulent mutualiser leurs moyens. « Nous soutiendrons la candidature du parti le mieux implanté dans chaque région. Mais pour la présidentielle, il faut qu’un profil se dégage et que les autres se rangent derrière », indique Paulette Missambo, présidente de l’Union Nationale. La réflexion est en cours pour savoir comment choisir.

Un grand parti est par ailleurs absent des débats : Les Démocrates (LD) n’auront pas de candidat à la présidentielle. Leur chef de file, Guy Nzouba Ndama, est bloqué par ses affaires judiciaires. « LD pourra appeler à soutenir quelqu’un », confie toutefois un responsable. En attendant, Alternance 2023 a créé des commissions pour élaborer un programme commun et suivre les scrutins.

Paulette Missambo, candidate à la présidentielle, craint une pagaille. Elle rappelle que pour la révision de la liste électorale, la cohue des derniers jours avait contraint les autorités à prolonger la période d’enrôlement. Et donc la présidente de l’Union Nationale se demande comment le Centre gabonais des élections (CGE) va organiser tout ça.

Le pouvoir rappelle, lui, qu’en 2018, il y avait eu législatives et locales ensemble. Donc pas de raison d’être inquiets, selon F.M. Maboumba. Pour lui, « le pays est rodé ».

Le CGE, lui, rassure, disant que de nombreux obstacles ont été levés. Son rapporteur, Thierry d’Argendieu Kombila, indique qu’une approche technique va permettre d’alléger la machine.

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