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Blast revient sur la déstabilisation du monde arabe : Lorsque Doha aiguillonne Paris…

PM-EDITIONSBy PM-EDITIONS15 novembre 2021 France 10 Mins Read
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Pousser son avantage… Dans les écoles de guerre, la règle est d’or : avancer et imprimer le mouvement, quoi qu’il en soit, dès que la brèche est ouverte, pour profiter du contexte et marquer les esprits. Le 15 septembre 2011, quand il vient en Libye célébrer la prise de Benghazi, Nicolas Sarkozy l’a-t-il en tête, cette doctrine conquérante ?
Ce jour-là, accompagné de David Cameron, le Premier ministre britannique, et d’Alain Juppé, son ministre des Affaires étrangères, le chef de l’Etat français est aussi flanqué d’un autre homme. Son rôle justifie sa présence. L’homme s’est beaucoup démené pour convaincre le président de la République d’engager la France dans cette aventure. Bernard-Henri Lévy est aussi celui qui a préparé les esprits, multipliant les interventions dans les médias, où il a micro ouvert.
Ce jeudi 15 septembre 2011, à Benghazi, dans l’effervescence d’une «libération », le philosophe/cinéaste/homme d’affaires jubile. Quelques jours plus tard, un convoi est intercepté sur la route de Syrte : le 11 octobre 2011, le « frère guide » Mouammar Kadhafi achève dans des conditions sur lesquelles la lumière n’a jamais été faite un parcours entamé quelques kilomètres plus loin, au milieu du désert où il est né 69 ans plus tôt. Pour la présidence française, le triomphe est total. Pour quel avenir ? C’est une autre histoire. Et en ces de jours de gloire, les parrains et financiers de l’opération libyenne, en France comme au Qatar, regardent vers un nouvel objectif.
Le 15 septembre 2011, après un discours, le président Nicolas Sarkozy s’offre un bain de foule. A ses côtés, Bernard-Henri Lévy savoure également le moment. Image France 3.
Un homme connu
Le nouveau document que nous révélons est aussi un compte-rendu de réunion, comme celui sur le déjeuner de l’Elysée de novembre 2010. Il porte une date, le 20 septembre 2011, mais ne précise pas en revanche où elle s’est tenue.
Cette rencontre dont ce document fait état réunit le chef du gouvernement de Doha et un émissaire de Paris. L’homme qui fait face au Sheikh Hamad Bin Jassem Bin Jabr Al-Thani, président du conseil des ministres (et ministre des Affaires étrangères) est présenté comme étant le « conseiller et envoyé spécial de son Excellence le président Français Nicolas Sarkozy ». Il s’appelle… Bernard-Henri Lévy ! Le même homme présent à Benghazi 10 mois plus tôt. Et celui qui affirmait en avril dernier, alors que Blast venait de publier un premier document évoquant sa relation avec Doha, n’avoir « jamais eu le moindre contact, d’aucune sorte, avec le Qatar ».
Au nom du « partenariat »
La surprise, forcément, est de taille, d’autant que BHL avait également demandé à la justice de censurer notre enquête – une démarche soldée par un échec devant la 17ème chambre du tribunal de justice de Paris1.
Et les propos prêtés au globe-trotter écrivain par le procès-verbal que nous rendons public aujourd’hui ont de quoi donner le tournis : « Nous sommes fiers de notre partenariat avec vous, peut-on lire dans ce compte-rendu dans une intervention attribuée au médiatique philosophe. Nous avons réussi à atteindre nos buts communs en Lybie. La France n’oubliera pas l’énorme rôle qu’a joué le Qatar en vue d’assurer l’approvisionnent de l’Europe en énergie pour des décennies à venir, ni le rôle qu’il continue de jouer pour soutenir les révoltes des pays dans leur lutte pour la liberté et la démocratie et la construction d’un nouveau Moyen-Orient exempt de toute forme de dictature ».
C’est au nom de ce « partenariat » que l’hôte du chef du gouvernement qatari pose, si on donne foi à ce procès-verbal, la prochaine étape : « Et il n’y aura de nouveau Moyen-Orient ni de stabilité qu’avec le départ du Président Al Assad et des autres régimes dictatoriaux de la région. »
Ecrire l’histoire
Après avoir écouté son invité, le président du conseil des ministres de la monarchie du Golfe prend à son tour la parole, selon ce scripte, pour dévoiler le plan qu’il compte mettre en œuvre pour renverser le président syrien.
Des confidences, vu leur teneur, qui semblent témoigner d’un climat de totale confiance : « Nous avons convenu avec l’opposition que, dès le retrait des forces syriennes des villes et des villages, les organisateurs de manifestations appellent à descendre dans les rues et à occuper les places publiques dans les grandes villes et les autres villes à majorité sunnite.
Assad va essayer de réprimer les manifestants, des opérations d’exécution – en particulier des vieillards et des enfants – devant les médias et les observateurs arabes vont susciter la colère du peuple ».
Ce scénario de politique-fiction se fait de plus en plus précis :
« Les funérailles des victimes vont servir de carburant à la révolution et à la violence et provoqueront des scissions à l’intérieur de l’armée et du pouvoir. A ce moment-là, les rebelles armés vont librement occuper les endroits où se trouvait l’armée et envahir les quartiers peuplés dans les villes, pour ainsi déplacer les combats des zones rurales à l’intérieur des villes, en particulier Damas et Alep ».
Dans le chaos ainsi créé (espéré), le régime syrien sera pris au piège. Et tout s’enchaîne. « Alors, lit-on dans les lignes qui suivent du procès-verbal, des milliers de manifestants vont organiser des révoltes et appelleront à porter les armes dans les villes, où l’armée syrienne ne pourra pas déployer ses artilleries lourdes pour franchir les rues bondées de rebelles. Ceci va renforcer la rébellion à occuper encore plus de quartiers et d’endroits stratégiques des villes et s’imposer dans le pays. »
Loin des vérités de plateaux TV, la plongée dans ce bain de realpolitik se poursuit. Pour faire tomber le président El-Assad, le Sheikh Hamad Bin Jassem Bin Jabr Al-Thani entend profiter de ses faux pas. Il ne s’en cache pas et compte aussi, selon notre document, sur les erreurs commises par le régime syrien. « Nous allons faire retirer la délégation arabe avant qu’elle ne termine son travail pour que le régime syrien ne puisse pas exécuter le plan de la Ligue arabe de cesser la violence, que les civils ne soient pas protégés et que le régime syrien en porte l’entière responsabilité ».
Tout doit être utilisé. Les médias, en tant que relais d’opinion, seront des pièces essentielles du dispositif. « Cela devrait être suivi d’opérations d’escalades médiatiques pour susciter des sentiments d’hostilité des peuples occidentaux et arabes envers le Président Assad, sa famille et tous ses amis proches et ainsi, leur faire endosser la responsabilité d’assassinat et des crimes à l’encontre des manifestants […] ».
Anéantir Assad
Le compte-rendu de cette rencontre laisse par ailleurs entrevoir d’autres cartes, dans le jeu des adversaires du raïs syrien : « La dernière solution pour anéantir Assad, poursuit Sheikh Hamad Bin Jassem Bin Jabr Al-Thani selon le compte-rendu, est de soutenir l’armée libre et les rebelles avec les armes, notamment les armes qualitatives, pour créer un équilibre de dissuasion et leur envoyer du renfort par des combattants et des djihadistes étrangers très expérimentés ; ainsi que par la création de camps militaires dans les pays frontaliers, notamment en Israël, pour entraîner les militants armés et former les volontaires et leur apporter un soutien logistique comme c’est le cas en Turquie, et leur ouvrir des couloirs d’accès en Syrie en toute sécurité. ».
Damas, chemin médiatique
D’après le compte-rendu de la rencontre, BHL préfère se concentrer sur les aspects pratiques, et notamment financiers : « Vous n’avez qu’à fournir l’argent et nos réseaux médiatiques et de sécurité s’occuperont – dès le retrait des forces syriennes – de l’envoi de milliers de messages téléphoniques et par mails, et les chaînes (télévisées) appelleront le peuple syrien et la communauté sunnite à saisir l’opportunité de la présence des médias étrangers et des observateurs arabes pour descendre dans les rues et occuper les places publiques des grandes villes, surtout Damas et Alep. »
Il y aurait bien une solution
Bernard-Henri Lévy, c’est ce qu’on peut lire, a aussi des idées en matière de stratégie militaire. Pour gonfler les rangs des insurgés syriens, il y aurait bien une solution : « Les forces françaises en Libye ont fini d’entraîner un grand nombre de combattants libyens sous le commandement de Mr Harati et ils seront bientôt envoyés en Syrie pour aider l’armée libre. Je parlerai au Président Sarkozy de la possibilité de leur fournir les armes convenables et je parlerai à mes amis en Tchétchénie pour qu’ils envoient des combattants expérimentés. »
Un scénario visionnaire
Ce « Mr Harati » évoqué par BHL, selon ce document qatari, s’appelle Abdel Mehdi al-Harati : membre de la brigade de Tripoli, ce Libyen a participé à la prise de la capitale, en août 2011. Et il s’est effectivement retrouvé en Syrie dans les rangs de la rébellion armée, comme l’a raconté en novembre 2011 la journaliste Edith Bouvier, dans un reportage publié par Le Figaro.
Mais ce n’est pas le seul point du plan franco-qatari dévoilé dans ce document qui s’est concrétisé. En effet, de la fin 2011 au début 2012, la suite des évènements collent également au scénario élaboré au cours de cette rencontre secrète.
Ainsi, le 2 novembre 2011, la Syrie et la Ligue arabe signent un accord pour faire cesser la violence et retirer l’armée des villes. Mais dès le 8 novembre, la même Ligue constate qu’il n’est pas respecté par le gouvernement syrien : le 12 novembre, l’organisation prononce l’exclusion de la Syrie. Quelques semaines passent et fin décembre 2011, le régime de Bashar El-Assad accepte sa proposition de déployer des observateurs sur le terrain, pour mettre fin aux violences. Mais face à la poursuite de la guerre civile, nouveau volte-face : la Ligue arabe retire ses observateurs fin janvier 2012…
Un décalque
Rétrospectivement, la lecture conjuguée de ces faits historiques et de ce compte-rendu révélé par Blast interroge. Durant toute cette période, le… Qatar est à la manœuvre : en effet, l’émirat préside la Ligue arabe jusqu’en mars 2012 ! L’implication de la monarchie et son influence sur le déroulement de la guerre en Syrie ont été d’ailleurs parfaitement analysées par David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS spécialiste du Moyen-Orient – dans un rapport intitulé « Le Qatar : Un paradoxe géopolitique et une anomalie géoéconomique ».
Une conséquence bien tangible
Au final, au banc d’essai de l’Histoire, il n’y a que sur un point que l’émirat s’est trompé. Il s’est révélé décisif, empêchant son plan d’aboutir : le Qatar espérait faire plier la Russie pour éviter qu’elle ne soutienne militairement le régime syrien.
C’était mal connaître Vladimir Poutine et l’idée qu’il se fait des intérêts stratégiques de son pays.
En revanche, le soutien militaire et financier orchestré par Doha, auquel d’autres pays arabes comme l’Arabie Saoudite ont contribué, a eu une conséquence bien tangible : il a permis aux groupes terroristes islamistes Front Al-Nosra (la branche syrienne d’Al Qaeda) et Daech de voir leurs rangs grossir rapidement.
Quelques années plus tard, le Qatar sera d’ailleurs officiellement accusé de financer Daech. Des accusations portées après les attentats sanglants commis par le groupe terroriste islamiste un peu partout dans le monde, et notamment en France, le 13 novembre 2015…
Devant ce tableau terrible, une question brûle les lèvres : sans l’aide de la France, pour renforcer les insurgés syriens (après avoir agi de la même façon en Libye), tout cela aurait-il été possible ? Ce simple énoncé semble porter à lui seul la réponse. Pour des intérêts cachés, Paris, comme les nombreuses pièces rendues publiques par Blast depuis des mois l’ont documenté, a choisi de décalquer et d’aligner sa politique étrangère à celle d’un minuscule Etat, riche à milliards du gaz sur lequel il est assis. Cette histoire secrète, c’est celle de la Qatar connection.

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