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Bamako dénonce l’accord d’Alger : L’armée algérienne mobilisée au sud…

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L’Algérie a réagi au quart de tour à l’annonce de retrait de Bamako de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, conclu en 2015 à Alger. Au-delà des « regrets diplomatiques » ainsi exprimés par Alger, des observateurs parlent de mouvements de troupes vers la frontière avec le Mali.
Bamako dénonce l’accord d’Alger : L’armée algérienne mobilisée au sud…

« L’Algérie a pris connaissance, avec beaucoup de regrets et une profonde préoccupation, la dénonciation par les autorités maliennes de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger », déplore le ministère algérien des Affaires étrangères. Lequel a mis en garde contre « la gravité particulière » de cette décision « pour le Mali lui-même, pour toute la région qui aspire à la paix et à la sécurité, et pour l’ensemble de la communauté internationale ».

S’adressant directement au « peuple malien », la diplomatie algérienne affirme que « la longue liste des raisons invoquées à l’appui de la dénonciation de l’Accord ne correspond absolument ni de près ni de loin à la vérité ou à la réalité ». Et de constater avec un retard manifeste que « les autorités maliennes préparaient cette décision depuis bien longtemps. Les signes avant-coureurs depuis deux ans en ont été leur retrait quasi-total de la mise en œuvre de l’Accord, leur refus quasi-systématique de toute initiative tendant à relancer la mise en œuvre de cet Accord, leur contestation de l’intégrité de la médiation internationale, leur désignation en tant que signataires de l’Accord, dûment reconnus, comme dirigeants terroristes, et leur demande de retrait de la MINUSMA ».

L’Algérie a accusé des « pays tiers » de financer le programme d’armement du Mali et le « recours à des mercenaires internationaux ». Allusion est ainsi faite au groupe russe Wagner.

Lors de sa réunion du 10 janvier, le Haut conseil de sécurité de l’Algérie avait déjà « exprimé ses regrets concernant les agissements hostiles à l’Algérie, émanant d’un pays arabe frère » dans la région du Sahel, mais sans le nommer. L’exécutif malien a justifié son retrait de l’accord d’Alger par « les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes » et par « une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités algériennes ».

Nombre d’analystes avaient signalé il y a des mois de cela que c’est bel et bien l’armée algérienne qui avait couvert l’arrivée, via les aéroports algériens du sud, du groupe Wagner dans le Sahel. Prises en défaut par les services US et français, les Algériens avaient argué qu’il s’agissait d’un groupe de touristes russes venus visiter le désert algérien.

Pour l’heure, la situation semble se gâter entre Alger et Bamako. Des observateurs algériens ont évoqué, ces derniers jours, un mouvement intense des troupes de l’ANP, avec blindés et chars de combat, vers les zones frontalières avec le Mali. Même les unités stationnées à hauteur de Tindouf ont été appelées à faire mouvement vers le sud.

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