Les Brigades al-Qassam ont publié des images documentant le ciblage de quatre soldats israéliens et d’un char Merkava avec un engin explosif dans le quartier d’Al-Qasaib, dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. La veille, elles ont annoncé avoir ciblé un site militaire appartenant à l’occupation dans l’axe Netzarim avec un drone Zuari.
De leur côté, les Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont affirmé que leurs combattants ont fait exploser un engin perçant – placé à l’avance – dans un véhicule militaire israélien pénétrant près de l’Administration civile, à l’est de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza.
Les médias militaires des brigades ont diffusé des images de leurs moudjahidines préparant et bombardant les colonies de Sderot et Maflasim ainsi que les colonies entourant la bande de Gaza avec une salve de missiles.
De leur côté, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont diffusé des images de leurs combattants visant l’axe Netzarim avec deux missiles 107, dans le cadre d’une opération menée en collaboration avec les Brigades Nasser Salah al-Din, la branche militaire du Parti populaire des Comités de résistance.
La veille, les Brigades Al-Qods ont diffusé des images montrant leurs combattants contrôlant des drones utilisés par l’occupation israélienne pour mener des missions de renseignement dans le ciel de la ville de Gaza.
Les Brigades Martyr Abou Ali Mpustafa, branche militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et dans le cadre d’une opération conjointe avec les Brigades Ansar, ont bombardé un site de commandement et de contrôle appartenant aux forces d’occupation dans l’axe Netzarim avec un missile de 107 mm. Elles ont souligné que cette opération intervient en réponse aux crimes de l’occupation israélienne et en défense des peuples palestinien et libanais.
Barbarie persistante :
Pas moins de 24 Palestiniens ont été massacrés et des dizaines d’autres blessés, mardi, dans une série de raids israéliens sur diverses zones de la bande de Gaza, alors que le gouvernorat du Nord est le théâtre, depuis plus d’un mois, d’un processus de génocide et de nettoyage ethnique. Une source médicale à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, dans la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré au correspondant d’Anadolu que six personnes ont été tuées, dont deux enfants et deux femmes, et 12 blessées lors de deux raids israéliens visant deux tentes abritant des personnes déplacées dans les villes d’al-Zawaida et de Deir al-Balah. Le joueur du club de basket d’Al-Maghazi, Firas Moussa Al-Sharekh, a succombé à ses blessures suite à un bombardement israélien contre une maison à côté du club dans le centre de la bande de Gaza, il y quelques jours, selon un membre de sa famille. Des témoins oculaires ont affirmé que « les zones au nord-ouest du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ont été visées par d’intenses tirs des chars israéliens ».
Dans la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, trois Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans un attentat à la bombe visant une tente abritant des personnes déplacées dans la zone de Ma’an, à l’est de la ville, selon une source médicale. Des médecins palestiniens ont également indiqué que « deux Palestiniens ont été blessés dans un bombardement israélien qui a visé une maison dans la ville d’Abasan Al-Kabira, à l’est de la ville de Khan Younes ».
Des avions militaires israéliens ont bombardé une maison dans le centre de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, et des colonnes de fumée étaient remarquables, selon des témoins oculaires. Les appels de détresse lancés depuis cette ville qui jouxte l’Egypte sont restés vains.
Dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, 4 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés dans un bombardement israélien qui a visé une maison de la famille Al-Sharafa, dans le quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville.
Des témoins oculaires ont rapporté qu’ « un bombardement à l’artillerie israélien a ciblé les environs de la clinique des martyrs de Zaytoun, dans la zone Hassan al-Banna du quartier Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza, au même moment que des tirs provenant de véhicules militaires ». Les témoins ont ajouté que l’armée israélienne a tiré des grenades éclairantes dans le ciel du côté oriental du quartier.
L’armée israélienne poursuit depuis un mois le processus de génocide et de nettoyage ethnique dans le nord de la bande de Gaza, sur fond de siège total empêchant l’entrée de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments.
Dix Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans un bombardement israélien qui a visé une maison habitée par des résidents et des personnes déplacées dans la ville de Beit Lahia, tandis que plusieurs autres sont toujours sous les décombres, selon une source médicale et des témoins. Des témoins oculaires ont également rapporté que des Palestiniens ont été tués, blessés ou portés disparus dans un bombardement israélien qui a visé une maison de la famille Shaheen près du croisement Abu Al-Jidyan dans le projet Beit Lahia. Les témoins ont exhorté le Comité international de la Croix-Rouge à intervenir d’urgence et à se concerter pour récupérer les corps des morts et des blessés et secourir ceux coincés sous les décombres.
L’armée israélienne a poursuivi ses opérations visant à faire exploser et détruire des bâtiments résidentiels dans le camp de Jabalia et dans la ville de Beit Lahia, notamment dans les régions occidentales, selon des témoins oculaires. Le 5 octobre, elle a lancé un bombardement sans précédent sur des zones du nord de la bande de Gaza, avant de l’envahir, sous prétexte « d’empêcher le mouvement Hamas de reprendre son pouvoir », alors que les Palestiniens affirment qu’Israël veut occuper la région et les déporter. L’opération militaire, menée dans un contexte de siège strict, a mis le système de santé hors service et a également entraîné l’arrêt des services de protection civile et des ambulances appartenant au Croissant-Rouge palestinien. Cependant, les trois principaux hôpitaux, Kamal Adwan, l’Indonésien et Al-Awda, s’emploient à assurer le service, malgré la faiblesse des moyens et avec un ou deux médecins en raison de la présence de patients à l’intérieur et l’affluence de blessés.
Avec le soutien américain, Israël mène un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 145 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants et des personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Israël continue ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ) exigeant des mesures préventives contre le génocide et l’amélioration des conditions humanitaires catastrophiques à Gaza.
Tsahal sans moral, ni morale
Les médias israéliens rappellent que des signes de fatigue se manifestent au sein de l’armée d’occupation israélienne dont les troupes sont engagées dans trois fronts, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et au Liban. Depuis le 7 octobre, les militaires ont été convoqués 4 fois sur les fronts.
Selon le Yedioth Ahronoth, c’est le cas de plusieurs brigades à leur tête la brigade d’Iskenderuni dont les éléments ont participé aux combats pendant 300 jours. Un pilote de réserve de l’armée de l’air s’est suicidé lundi, quelques heures avant de reprendre son service dans la bande de Gaza. C’est le dixième depuis le 7 octobre 2023.
Face à cela, l’armée qui assure avoir besoin de 7000 nouveaux recrus dans l’immédiat, a du mal à les recruter parmi les religieux haredim. Sur les 3000 appelés à s’enrôler, seuls 1200 ont répondu à l’appel. 13000 devraient rejoindre le service.
En juin, la Cour suprême a ordonné la conscription des étudiants en écoles talmudiques, estimant que le gouvernement ne pouvait pas les exempter « en l’absence d’un cadre légal adéquat ». En 2018, la question de leur conscription avait créé une crise telle qu’elle avait précipité le pays vers cinq élections législatives en quatre ans, sans que le sujet ne soit clos. Ces religieux ultra-orthodoxes haredim qui refusent catégoriquement l’enrôlement au sein de l’armée pour des raisons religieuses organisent sans répit des manifestations devant les centres de recrutement brandissant le slogan « nous mourrons mais nous ne serons pas recrutés ».
Les médias israéliens rapportent que l’armée est confrontée à une baisse du nombre de ses recrus au combat depuis plusieurs années. Les données officielles de la Division des ressources humaines indiquent que 33% des hommes qui devaient être embrigadés se sont abstenus de rejoindre les bases de circonscription tandis que 15% ont abandonné pendant le service et n’ont pas rejoint les formations de réserve.
Le nombre de personnes bénéficiant de l’exonération pour raisons médicales et psychologiques est passé de 4% à 8%. C’est le motif le plus invoqué pour le licenciement en cours de service, selon le Yediot Ahronoth. « 18 000 soldats de réserve et 20 000 membres du personnel de soutien au combat qui sont enregistrés dans le cadre de la force de réserve des unités de l’armée israélienne ne les rejoignent pas lorsqu’ils sont appelés », précisent les données de la Division des ressources humaines.