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Attentat sanglant à Moscou : V. Poutine cherche à confondre les commanditaires

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Les deux premiers suspects de l'attaque du Crocus City Hall à Moscou, qui a fait 137 morts, ont été amenés dimanche soir devant un tribunal de la capitale russe, qui doit décider de leur placement en détention provisoire. « Le pays entier est en deuil avec ceux qui ont perdu leurs proches dans cette tragédie inhumaine », a lancé dimanche matin la chaîne de télévision publique russe Rossia 24. Vladimir Poutine a affirmé lundi que l'attaque terroriste, revendiquée par le groupe Etat islamique, avait été commise par des « islamistes radicaux », tout en rappelant qu'ils avaient été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir vers l'Ukraine.
Attentat sanglant à Moscou : V. Poutine cherche à confondre les commanditaires

« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine? Qui les attendait là-bas? », a déclaré le maitre du Kremlin ce 25 mars lors d’une réunion avec les dirigeants des forces de sécurité et des secours russes. Le dirigeant russe a de surcroît exprimé ses condoléances aux familles et aux amis des personnes tuées dans l’attaque terroriste sanglante du Crocus City Hall et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Le nombre de tués s’élève désormais à 137, et celui des blessés à 182, dont 97 étaient encore hospitalisés lundi. V. Poutine a déclaré que ceux qui ont planifié cette attaque terroriste espéraient semer « la panique et la discorde » dans la société russe, mais que celle-ci avait fait montre de son unité et sa détermination à résister.

« Les États-Unis, par divers canaux, tentent de convaincre tout le monde qu’il n’y a apparemment aucune trace de Kiev dans l’attaque terroriste sanglante et qu’il s’agit de l’EI, mais c’est le commanditaire qui nous intéresse », a ajouté V. Poutine. « Il est nécessaire d’obtenir des réponses à un certain nombre de questions », a-t-il poursuivi: « la question se pose de savoir à qui profite ce crime ».

Le président russe a rappelé « une série de tentatives de ceux qui combattent la Russie depuis 2014 par le régime néo-nazi de Kiev ». Le groupe État islamique (EI), que la Russie combat en Syrie et qui est actif dans le Caucase russe, a revendiqué l’attentat de Moscou, mais les autorités russes ont souligné que les terroristes avaient été arrêtés alors qu’ils essayaient de rejoindre le territoire ukrainien après l’attaque.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé le 23 mars son homologue russe de vouloir « rejeter la faute » sur son pays. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l’EI portait « seul la responsabilité » de ce massacre et qu’il n’y avait « aucune implication ukrainienne ».

« Tant que l’enquête sur l’attentat terroriste perpétré au Crocus City Hall n’est pas terminée, toute phrase de Washington disculpant Kiev doit être considérée comme une preuve », a rétorqué Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe sur Telegram, le 24 mars. « Cela fait plus de 60 ans qu’ils n’ont pas réussi à découvrir qui avait tué [Kennedy]. Ou c’est peut-être aussi Daech ? », a-t-elle ironisé, dénonçant en outre le refus US de désigner les véritables coupables des sabotages des gazoducs Nord Stream.

M. Zakharova a dénoncé aussi les dirigeants de l’Union européenne qui fournissent des armes à l’Ukraine et l’incitent à commettre des crimes, estimant qu’ils doivent assumer la même responsabilité que les dirigeants ukrainiens pour les actes terroristes qu’ils commettent contre des citoyens civils russes. Dans un commentaire publié sur le site officiel du ministère, elle a assuré « qu’à l’instigation de l’Occident, les Ukrainiens n’hésitent pas à commettre des actes terroristes contre les infrastructures civiles et les habitants pacifiques des villes russes ». Ajoutant que « les dirigeants actuels de l’Union européenne et de ses États membres, qui fournissent des armes à Kiev et l’incitent à commettre des crimes internationaux, devraient porter une responsabilité égale dans ces actions ». et de souligner que les projets de l’Union européenne visant à allouer 50 milliards d’euros de soutien financier et économique à l’Ukraine « ne sauveront pas le régime nazi de Kiev ».

Washington doit prendre conscience que l’Ukraine qu’il soutient est un refuge pour les potentiels terroristes, comme ceux ayant sévit au Crocus City Hall, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe. « Nous savons maintenant dans quel pays ces salauds envisageaient de se cacher des persécutions : l’Ukraine. Ce même pays qui, aux mains des régimes libéraux occidentaux, est devenu pendant dix ans le centre de la propagation du terrorisme en Europe, dépassant même le Kosovo dans la frénésie extrémiste », a-t-elle écrit sur Telegram.

Il convient de noter que les 27 pays de l’Union européenne ont convenu, lors d’une réunion à Bruxelles le mois dernier, d’approuver un plan d’aide supplémentaire à l’Ukraine d’un montant de 50 milliards d’euros pour une période de quatre ans, dans le cadre d’un financement fixe et à long terme. Depuis le début de la guerre avec la Russie, l’Ukraine a reçu une aide financière et militaire considérable de la part des pays occidentaux, menés par les États-Unis, la Grande-Bretagne et les principaux pays européens. Ce qui replace le conflit dans un contexte plus large opposant désormais les forces de l’OTAN, menés par les USA, à la Russie.

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