« Nous avertissons expressément que si le régime de Kiev poursuit sa ligne destructrice, la Russie se réserve le droit d’y répondre, notamment par des mesures symétriques », a indiqué Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, dans son communiqué concernant la poursuite des attaques ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes.
Malgré l’accord proposé par les États-Unis de s’abstenir d’attaquer les infrastructures énergétiques, que Kiev semblait avoir officiellement soutenu, les « attaques perfides du régime nazi sur le territoire russe » se poursuivent, a affirmé la diplomate.
Les forces ukrainiennes ont attaqué le 19 mars un dépôt de pétrole dans la région de Krasnodar et le 21 mars la station de mesure de gaz de Soudja, dans la région de Koursk. La porte-parole de la diplomatie russe a également souligné que « de nouveaux cas barbares de ciblage délibéré » d’habitations et d’établissements sociaux par des drones ukrainiens avaient été constatés. Selon M. Zakharova, les autorités de Kiev démontreraient une fois de plus par ces actions leur manque absolu d’engagement à régler le conflit et à parvenir à la paix. Elle a ajouté que, comme en 2022, ces provocations servaient de nouveau à saper les négociations. Le 19 mars, les forces ukrainiennes ont mené une « attaque délibérée à l’aide de trois drones » contre une installation énergétique située à Kavkazskaïa, village de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie. À la veille de cette offensive, le président russe avait accepté une trêve mutuelle des frappes sur les infrastructures énergétiques pendant 30 jours et ordonné aux forces armées russes de la respecter. Kiev a mené une autre attaque le 21 mars contre la station de mesure de gaz de Soudja, située à quelques centaines de mètres de la frontière avec l’Ukraine dans la région russe de Koursk. Le ministère russe de la Défense a affirmé que cette attaque visait avant tout à saboter les récentes initiatives de paix lancées par le président américain Donald Trump.
Crocus ensanglanté
À la date anniversaire de l’attentat du Crocus City Hall à Moscou, qui a fait 145 morts et 500 blessés, le Comité d’enquête de Russie a indiqué que cette attaque avait été soigneusement préparée par les services spéciaux d’un État hostile avec l’aide d’une cellule terroriste internationale. Plusieurs suspects ont été arrêtés, d’autres sont toujours recherchés. « Sur la base des preuves recueillies, l’enquête a conclu que l’acte terroriste avait été planifié et organisé par les services spéciaux d’un pays hostile afin de déstabiliser la situation en Russie. Il a été commis par des membres d’une organisation terroriste internationale », a indiqué le Comité d’enquête de Russie dans son communiqué un an après l’attaque terroriste d’une ampleur tragique.
Les auteurs de l’attentat ont été identifiés et arrêtés au lendemain de leur acte de violence, avant d’autres complices. À ce jour, les investigations concernant 19 accusés de crimes à caractère terroriste sont terminées. Ceux-ci sont placés en détention. Par ailleurs, plusieurs autres suspects sont activement recherchés.
Toujours d’après le Comité d’enquête, six citoyens de pays d’Asie centrale, dont certains utilisent des pseudonymes, ont organisé cet attentat. Ils se trouvent à l’étranger, où ils sont recherchés. Ces personnes ont recruté quatre auteurs de l’attentat, Dalerdjon Mirzoïev, Mouhammadsobir Faïzov, Chamsidine Faridouni et Saïdakrami Ratchabalizoda, et organisé leur entraînement à l’étranger. En fonction de leur rôle, des poursuites pénales ont été engagées contre des individus ayant facilité les agissements des auteurs de l’attentat, notamment en leur fournissant un hébergement, des moyens de transport, des armes ou encore en finançant leurs activités terroristes. L’enquête a minutieusement reconstitué la chronologie des actes des complices, depuis la préparation de l’attaque jusqu’à l’assaut contre les visiteurs de la salle de concert, ainsi que leur tentative de fuite, qui s’est soldée par leur interpellation par les forces de l’ordre. Selon le Comité d’enquête, l’ensemble des preuves recueillies confirme l’implication des suspects dans les infractions qui leur sont reprochées. Une fois la phase d’examen du dossier achevée, les accusés seront traduits en justice. L’attentat terroriste le plus meurtrier depuis 20 ans ayant visé la Russie a eu lieu en périphérie de Moscou, dans la salle de concert du Crocus City Hall, coûtant la vie à 145 personnes, le 22 mars 2024. Des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert, avant de mettre le feu à la salle elle-même.
Les autorités russes avaient notamment déclaré que l’attaque, commise par des ressortissants tadjiks, avait été préparée par l’organisation terroriste État islamique au Khorasan (ISIS-K). Alexandre Bortnikov, directeur du FSB russe, avait également indiqué que le renseignement militaire ukrainien était directement impliqué dans cet attentat.