Washington cherche à mettre au point des armes biologiques universelles génétiquement modifiées, capables d’affecter les êtres humains, les animaux et les cultures. C’est ce qui ressort du rapport final de la commission parlementaire russe chargée d’enquêter sur les laboratoires biologiques américains en Ukraine.
Selon le document, leur utilisation envisage également « d’infliger à l’ennemi des dommages économiques irréparables et à grande échelle ».
Les « agents nocifs » biologiques sont capables de provoquer des « épidémies aux conséquences extraordinaires » et pourraient être comparables à un « hiver nucléaire », a souligné la source.
« Selon l’armée américaine, la possession de telles armes biologiques extrêmement efficaces constitue les conditions préalables réelles pour changer la nature des conflits armés modernes », a précisé le rapport.
À cette fin, Washington intensifie ses activités biomédicales dans l’espace post-soviétique, en modernisant les laboratoires biologiques d’après les normes américaines et en cherchant à placer sous son contrôle les services sanitaires, épidémiologiques et vétérinaires nationaux.
En outre, les auteurs notent que des spécialistes du Pentagone prennent part au travail de tous les laboratoires de référence contrôlés par les États-Unis, mais leurs activités sont fermées.
D’après le texte, l’enquête a révélé la « nature systématique » des travaux militaires et biologiques américains en Ukraine: « l’État ukrainien s’est en fait transformé en un site d’essai majeur pour les tests biologiques des militaires américains ».
En décembre 2022, la Défense russe a montré à Genève que des laboratoires se trouvant en Ukraine menaient des recherches sur des agents pathogènes d’infections « particulièrement dangereuses et économiquement importantes ». Selon l’institution, ces travaux étaient réalisés avec le soutien des États-Unis.
Le 27 octobre, le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu avait déclaré que l’armée russe avait mis la main sur des drones capables de diffuser des agents biologiques. D’après lui, ces engins étaient similaires aux drones brevetés en 2015 aux États-Unis, conçus pour larguer des moustiques infectés près des troupes ennemies.
Washington nie avoir réalisé des programmes sensibles en Ukraine. En juin, le Pentagone avait reconnu avoir soutenu 46 laboratoires en Ukraine au cours des 20 dernières années. Mais il a insisté qu’aucun de ses projets n’avait porté sur des armes nucléaires, biologiques ou chimiques.