Les discussions ont également porté sur les mesures destinées à « renforcer la coordination entre les unités stationnées le long de la frontière, activer le travail conjoint de renseignement pour lutter contre le terrorisme, la contrebande, l’immigration clandestine et la prospection illégale d’or, et assurer la sécurité des entreprises algériennes chargées de la construction de la route reliant Tindouf à Zouerate », précise la même source.
L’opportunité d’un tel déplacement n’échappe pas aux observateurs de la scène maghrébine. En effet, la rencontre survient trois jours après que le Polisario a lancé, le 27 juin, des projectiles sur des cibles civiles à Es-Smara, notamment un site de la MINURSO. Comme lors d’opérations similaires précédentes, les éléments du Front ont pénétré illégalement en territoire mauritanien, particulièrement dans la région de Lebriga, frontalière avec Tindouf, pour ensuite lancer leurs roquettes contre le Maroc.
Le gouvernement mauritanien avait déjà réagi en décidant de fermer, en mai dernier, la région de Lebriga à la frontière avec l’Algérie. Décision justifiée par Houssein Ould Meddou, ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, et porte-parole du gouvernement mauritanien. Ce dernier avait assuré qu’« il s’agit d’une politique de sécurité intérieure visant à contrôler les passages et à sécuriser les frontières. » Ajoutant que « cette mesure n’a aucune portée politique et ne cible aucune partie en particulier. Elle s’inscrit plutôt dans une démarche bien établie par l’État pour protéger sa souveraineté.»
Ces dernières semaines, Lebriga a été le théâtre de tensions entre soldats mauritaniens et algériens, ainsi que des membres des milices du Polisario. La Mauritanie a un besoin crucial de l’engagement de l’Algérie pour sécuriser la zone de Lebriga.