Après avoir passé des années à scruter en qualité les missiles que la résistance libanaise pourrait détenir, en suivant les panoplies exposées par l’industrie militaire iranienne, supposant qu’elle les lui aurait procurées, et en quantité surtout, à coups de chiffres spéculatifs, les centres de recherches israéliens s’intéressent davantage à son arsenal en drones. Ils se basent, pour connaitre leur type, aux expositions militaires iraniennes largement médiatisées… Tout en lançant des chiffres aléatoires quant au potentiel offensif aérien détenu désormais par le Hezbollah.
Ainsi, le Centre de recherche israélien Alma avance que le Hezbollah possède actuellement « environ 2 000 véhicules aériens sans pilote », rapporte le Jerusalem Post. « Beaucoup de ces drones sont fabriqués en Iran », constate le Centre, croyant deviner que « d’autres sont fabriqués indépendamment par le Hezbollah ».
Le rapport d’Alma note que « le Hezbollah utilise des drones de fabrication iranienne depuis les années 1990 », en référence à «leur utilisation pendant la guerre de juillet 2006 ».
Signalant qu’il disposait, en 2013, de près de 200, unités de fabrication iranienne ou fabriqués avec l’aide de l’Iran, le Hezbollah est soupçonné d’en avoir « considérablement augmenté le nombre a maintenant ». Ils seraient «utilisés dans des attaques contre des cibles stratégiques israéliennes », ainsi que pour « des missions de reconnaissance contre les forces et les bases israéliennes », prévoit-il. Plus, on crédite le Hézbollah de posséder aussi « des dizaines d’avions plus petits fabriqués par la Chine, et qui sont utilisés pour tirer, transporter et larguer des bombes ».
S’intéressant à l’industrie de drones en Iran, Alma assure que ce pays œuvrait depuis 1984 pour édifier une armée de drones et en possèderait aujourd’hui des milliers de spécimens. Ils seraient catégorisés en 9 types et 48 modèles, dont certains sont entrés en fonction tandis que d’autres sont encore en phase d’expérimentation. « Les différents modèles de drones sont utilisés par le Hezbollah et aussi par le Hamas et le Jihad islamique », assure le Centre. Qui précise que non seulement leur portée maximale est de 2000 km, mais en plus ils disposent de capacités de sophistication et d’action très avancées.
« L’Iran n’utilise pas les drones pour les attaques uniquement, mais aussi pour transporter des armes à ses alliés », a écrit le Jerusalem Poste, selon lequel l’Iran a développé des drones pouvant transporter des têtes explosives allant de 5 à 15 kg et d’une portée d’activation de 400 km.
Le mois de novembre dernier, Benny Gantz, ministre israélien de la guerre, a parlé de ces drones dans son intervention lors de la Conférence à l’Institut de politique et de stratégie à l’Université de Reichman. Assurant qu’ils constituent l’un des équipements qui ont été les plus développés en Iran, à l’instar des missiles balistiques, « lesquels peuvent traverser des milliers de kilomètres », il s’est inquiété du fait que les Iraniens exportent ces appareils à leurs alliés, voir même leur savoir-faire. « L’Iran tente de transmettre son savoir pour que l’Irak, la Syrie, le Liban et les factions palestiniennes parviennent à produire des drones avancés », a-t-il souligné.
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