#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Après la riposte iranienne contre Israël : Téhéran souffle le chaud et le froid…

Ebrahim Raïssi, président iranien, a prévenu que « la moindre action » d’Israël contre « les intérêts de l’Iran » provoquerait « une réponse sévère » de son pays, selon un communiqué publié mardi par la présidence.
Après la riposte iranienne contre Israël : Téhéran souffle le chaud et le froid…

« Maintenant, nous déclarons fermement que la moindre action contre les intérêts de l’Iran entraînera certainement une réponse sévère, étendue et douloureuse contre tous ses auteurs », a déclaré E. Raïssi au cours d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani tard lundi. Le président iranien a indiqué que son pays avait visé ce week-end, « en exerçant son droit à l’autodéfense », les « centres » où avait été organisé le bombardement israélien du consulat iranien à Damas, en Syrie, le 1er avril. Cette opération de riposte inédite « a été menée à bien avec succès avec l’objectif de punir l’agresseur », a-t-il ajouté.

E. Raïssi a par ailleurs de nouveau dénoncé «le soutien aveugle de certains pays occidentaux au régime sioniste », qui est « une cause de tension dans la région », selon le communiqué.

Moscou appelle à la retenue

« À l’initiative de la partie iranienne, Vladimir Poutine a eu un entretien téléphonique avec le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raissi », a fait savoir le Kremlin mardi 16 avril. « Vladimir Poutine a exprimé l’espoir que toutes les parties feront preuve d’une retenue raisonnable et ne permettront pas un nouveau cycle de confrontation, lourd de conséquences catastrophiques pour l’ensemble de la région », poursuit le communiqué de la présidence russe. Le dirigeant russe a regretté l’aggravation de la situation au Moyen-Orient, « après la frappe aérienne israélienne contre la mission diplomatique iranienne à Damas ». « Les mesures de représailles prises par l’Iran ont été discutées en détail », ajoute le Kremlin.

Contrairement aux capitales occidentales, Moscou a condamné la destruction du consulat iranien en Syrie le 1er avril. Cette discussion intervient alors que la riposte israélienne reste en suspens. Tsahal a prévenu ce 16 avril que l’Iran ne sortirait « pas indemne » de son attaque. Le président iranien a déclaré que les actions de son pays étaient « de nature forcée et limitée », soulignant le désintérêt de Téhéran pour une nouvelle escalade des tensions. Depuis ses frappes contre l’État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran revendique son « droit à l’autodéfense ».

Les deux dirigeants se sont accordés, toujours selon le Kremlin, sur le fait que la « cause profonde des événements actuels au Moyen-Orient » était due à la non-résolution du conflit israélo-palestinien. Moscou et Téhéran se prononcent tous deux en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, « afin de créer les conditions d’un règlement politique et diplomatique de la crise ».
Auparavant, Ali Bagheri Kani, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a averti que la République islamique réagirait « en quelques secondes » à toute nouvelle « erreur » israélienne contre le pays. Le vice-ministre chargé des Affaires politiques a fait ces remarques lundi 15 avril dans une interview télévisée. « En cas de répétition d’une autre erreur, [les sionistes] doivent s’attendre à une réponse plus dure, plus rapide et plus immédiate », a-t-il déclaré. « La réponse qu’ils vont recevoir [cette fois-ci] ne peut pas être mesurée en jours ou en heures, elle sera plutôt donnée en quelques secondes  », a-t-il fait remarquer.L’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas a entraîné le martyre du général de division Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), de son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi ainsi que de cinq de leurs officiers qui les accompagnaient. En représailles, le CGRI a ciblé les territoires occupés le samedi soir 13 avril avec un barrage de drones et de missiles. Les frappes de représailles, baptisées « Opération Promesse honnête », ont infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes dans les territoires occupés palestiniens.

Recommandé pour vous