L’annonce a été faite samedi par la diplomatie turque dans un communiqué écrit. Le document en question indique qu’Abbas Araghtchi se rendra en Turquiele 2 décembre. Cette visite intervient alors qu’en Syrie, les groupes armés opposés au régime d’al-Assad ont étendu, en quelques jours, leur contrôle dans la province d’Idlib et dans certaines zones d’Alep.
Du côté de Damas, on tend à rassurer. « Les forces de l’armée syrienne continuent de faire face à l’attaque majeure lancée par des organisations terroristes dans la campagne d’Alep et d’Idlib », a déclaré le ministère syrien de la Défense. L’armée arabe syrienne cible, avec l’aide de l’aviation russe et des forces alliées, des mouvements et des localités terroristes au nord d’Alep et au sud d’Idlib, faisant des dizaines de morts, rapporte le média Al-Mayadeen. Les combats dans la ville ont également entraîné un exode massif de la population alépine. Les quartiers proches des zones de conflit, comme Halab Al-Jadidah, Al-Farqan, Al-Hamdaniyah et Jam’eyat Al-Zahraa, ont connu un exode massif de civils vers des zones plus sûres à l’intérieur et à l’extérieur de la ville d’Alep. Cette situation fait suite aux tirs intensifs de roquettes qui ont ciblé le quartier Halab Al-Jadidah et causé des dégâts matériels considérables, rapporte la source controversée de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Toujours selon la même source, une frappe des djihadistes sur un dortoir d’étudiants aurait entraîné la mort de quatre élèves.
Les forces aérospatiales russes ont détruit au moins 200 combattants d’un groupe terroriste interdit en Russie, le Jabhat al-Nosra, et d’autres groupes islamistes, qui ont lancé une offensive dans les provinces syriennes d’Alep et d’Idlib au cours des dernières 24 heures, a rapporté Oleg Ignasiouk, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, lors du briefing. « Le Centre pour la réconciliation des parties en conflit constate la poursuite de l’aggravation de la situation en République arabe syrienne suite à l’offensive conjointe du groupe terroriste Jabhat al-Nosra et d’autres formations armées de l’opposition radicale contre les positions des forces gouvernementales syriennes dans les provinces d’Alep et d’Idlib », a-t-il déclaré. En soutenant l’armée arabe syrienne, les forces aérospatiales russes ont effectué des frappes de missiles et de bombes sur l’équipement et les forces des formations armées illégales, ainsi que sur les postes de commandement, les dépôts et les positions d’artillerie des terroristes. L’opération pour repousser l’agression des extrémistes se poursuit.
Pendant ce temps, l’aviation de la coalition antiterroriste internationale, dirigée par les États-Unis, continue de créer des situations dangereuses en effectuant des vols qui violent les protocoles de déconfliction et l’espace aérien syrien. C’est ce qu’a déclaré lors du briefing un contre-amiral russe Vadim Koulit, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en République arabe syrienne. En un jour, quatre cas de violation des protocoles de déconfliction du 9 décembre 2019 ont été enregistrés au cours de la journée du côté de la « coalition », impliquant des vols de drones non coordonnés avec la partie russe. Huit violations des règles régissant l’utilisation de l’espace aérien syrien par des avions de la coalition ont été enregistrées dans la zone d’Al-Tanf en une seule journée.
Le 29 novembre, les terroristes seraient entrés dans plusieurs quartiers d’Alep. Le groupe djihadiste Hayat Tahrir-al-Cham (HTC), considéré comme une organisation terroriste par la Russie, a affirmé avoir pris le contrôle de 400 kilomètres carrés de terrain dans les provinces d’Alep et d’Idlib et s’être emparé d’armes lourdes et d’autres équipements de l’armée syrienne.
La Russie dispose en Syrie de la base aérienne de Hmeimim et d’une base navale à Tartous. Dans la Méditerranée, une escadre russe opère en permanence. Les avions et les hélicoptères des forces aérospatiales russes soutiennent les opérations terrestres de l’armée syrienne. Il a été officiellement rapporté que des forces spéciales du ministère russe de la Défense, des structures du centre de réconciliation des parties en conflit, de la police militaire, des marines et d’autres unités opéraient en Syrie afin de contribuer au maintien de la souveraineté de l’État syrien et lutter contre les groupes terroristes.