#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Alger menace de suspendre le gaz aux Espagnols : Madrid joue l’équilibrisme entre Alger et Rabat

Previous slide
Next slide
L’Espagne est déterminée à entretenir de bonnes relations avec l’Algérie et le Maroc, a précisé José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole, mercredi à la Chambre basse du Parlement. Le rappel de cette « constance » diplomatique espagnole intervient à l’heure où l’Algérie menace l’Espagne de fermer les vannes au cas où le gaz algérien qui lui est transféré se trouve transvasé vers le Gazoduc Maghreb Europe pour alimenter le Maroc.

«Je réaffirme mon engagement envers l’Algérie et le gouvernement algérien et je réitère notre volonté d’avoir les meilleures relations avec eux et que cela n’est pas incompatible avec le fait d’avoir de bonnes relations avec le Maroc», a affirmé J.M. Albares en réponse à une question orale d’une députée du Parti Populaire.

Le chef de la diplomatie espagnole a défendu la «nouvelle étape» que Rabat et Madrid abordent, depuis le 18 mars, soulignant qu’elle «a apporté des avantages à l’Espagne, ce qui profitera avant tout aux villes espagnoles de Sebta et Melilla, ainsi qu’aux régions des Iles Canaries et de l’Andalousie».

Le ministre des Affaires étrangères a annoncé la réactivation, dans les prochaines semaines, des groupes de travails conjoints sur l’immigration et les frontières maritimes. «L’Espagne veut avoir les meilleures relations de voisinage avec tous ses voisins», a réitéré J.M. Albares.

Pour rappel, le chef de la diplomatie espagnole a qualifié les critiques du chef de l’Etat algérien au soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara de « polémiques stériles », auxquelles il ne souhaite pas s’inscrire.

A signaler que le chef du gouvernement espagnol est tenu de comparaitre, prochainement, à la Chambre basse du Parlement, afin de rendre compte des accords conclus avec le roi Mohammed VI, lors de sa visite au Maroc, le 7 avril. Ce passage, dont la date n’a pas été encore annoncée, a été avalisé mardi par la majorité des porte-paroles des groupes de députés, à l’exception du PSOE. Cette était défendue, le 12 avril, par Cuca Gamarra, nouvelle secrétaire général du PP qui estime que «le virage pris par Sanchez sur la politique étrangère, sans le soutien du Parlement, a déjà eu de graves conséquences sur nos relations avec l’Algérie». Allusion est ainsi faite à l’accord signé entre Alger et Rome, portant sur l’augmentation jusqu’à 40% des exportations du gaz algérien vers l’Italie, soit 30 milliards m3 contre seulement 10 milliards m3 destinés à l’Espagne via le Medgaz.

Pourtant, P. Sanchez avait déjà expliqué, fin mars, aux députés espagnols le bienfondé de son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Recommandé pour vous