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Agression israélienne contre Gaza : Le Maroc fait partie des pays ayant refusé de sanctionner Israël

Dans le dossier palestinien, la position de Rabat qui appelle au retour au calme dans la région, après la dénonciation de l’agression israélienne contre Gaza, fait partie du bloc des pays favorables à la normalisation avec l’entité sioniste. C’est ce qui ressort d’un article de Hürriyet qui revient sur les coulisses du sommet de Riyad.
Agression israélienne contre Gaza : Le Maroc fait partie des pays ayant refusé de sanctionner Israël

Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Maroc et le Bahreïn se sont opposés à l’imposition de l’embargo pétrolier à Israël, comme le relate le journal Hürriyet. Une intention qui a été évoquée lors des sommets de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur Gaza qui ont eu lieu à Riyad les 11 et 12 novembre.

Ces pays se sont aussi prononcés contre le gel des relations avec l’État hébreu.

« La proposition contenant des éléments tels qu’un embargo pétrolier, l’impossibilité pour les avions israéliens d’entrer dans l’espace aérien arabe et le gel de toutes les relations a été rejetée par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Maroc et Bahreïn. Les dirigeants, qui ne voulaient pas perdre leur « pouvoir » et leurs « intérêts » personnels, ont préféré garder le silence au sens littéral, sans faire un seul pas contre le génocide à Gaza », note le journal turc.

D’après ce quotidien à grand tirage, ils ont exprimé ces intentions lors des sommets de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur Gaza qui se sont tenus à Riyad les 11 et 12 novembre.

Le cas S. Boukyoud

La position de Rabat ne semble pas avoir évolué depuis, en dépit des marches de protestation et de solidarité avec le peuple palestinien qui ont fait vibrer de nombreuses villes du Royaume. En effet, le Maroc n’a pas rappelé son chargé d’affaires à Tel-Aviv, comme il n’a pas procédé à l’expulsion du chef du bureau de liaison israélien à Rabat. Pourtant, la voix du peuple qui continuera de résonner dans les rues marocaines, en dépit de l’interdiction de quelques sit-in, comme ce fut le cas dimanche dernier à Agadir, exige la fin de la normalisation avec l’entité sioniste.

C’est à cette aune-là que l’on peut s’expliquer le verdict sévère prononcé à l’encontre d’un compatriote qui avait dénoncé ladite normalisation sur les réseaux sociaux. La Cour d’appel de Casablanca a condamné, lundi, l’internaute Saïd Boukyoud à 3 ans de prison et 40 000 dirhams d’amende, pour outrage aux institutions publiques.

Des publications sur ses réseaux sociaux ont été considérées comme des critiques acerbes à l’égard de responsables et d’institutions nationales, dans le contexte de la normalisation des relations du Maroc avec Israël.

En première instance, le ressortissant marocain résident au Qatar a écopé de cinq ans de prison, assorti d’une amende de 40 000 dirhams. Il a été interpellé le 24 juillet dernier, à son arrivée depuis son pays de résidence à l’aéroport international Mohammed V avec sa petite famille.

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