Des maisons incendiées, des bonbonnes de gaz qui explosent et plus de 10 000 habitants évacués dans des refuges : la situation reste volatile, vendredi 5 mai dans l’État montagnard du Manipur, à la frontière avec la Birmanie.
Les violences ont éclaté en marge de la manifestation, menée mercredi par un syndicat étudiant tribal. Celui-ci s’oppose à l’attribution récente de quotas à la communauté des Meitei, dominante politiquement et économiquement dans la région. Ces quotas permettent d’accéder plus facilement à la fonction publique ou aux universités, et sont réservés aux populations marginalisées, comme les tribaux ou les basses castes. Ainsi, cette attribution à ce groupe dominant est vécue comme une injustice. Cette région compte également des groupes séparatistes armés.
La réponse de l’État se veut ferme : des bataillons de l’armée sont déployés dans les rues, un couvre-feu partiel est déclaré, le réseau internet est coupé dans tout le Manipur pour une durée de cinq jours, et l’ordre est donné de tirer à vue en cas de situation extrême.