Recep Tayyip Erdogan est confiant. Interrogé au sujet de l’aveir du corridor céréalier en mer Noire, le président turc s’est exprimé sur les intentions de son homologue russe. « Avec Monsieur Poutine, nous sommes du même avis sur la prolongation du corridor céréalier en mer Noire. Le secrétaire général des Nations unies, Monsieur Guterres, a envoyé une lettre à Monsieur Poutine et j’espère que grâce à cette lettre, à nos efforts et aux efforts conjoints de la Russie, nous assurerons la prolongation de cet accord sur les céréales. Ainsi, les problèmes des pays pauvres et peu développés d’Afrique, seront résolus rapidement comme nous le souhaitons avec Monsieur Poutine. » a déclaré le président turc.
Le chef de l’État turc a précisé avoir échangé avec son homologue russe sans dire quand avait eu lieu cet appel. Interrogé par les agences de presse russes, le porte-parole du Kremlin n’a pas confirmé les déclarations de R.T. Erdogan.
Jeudi soir, V. Poutine a estimé que « pas une seule » des demandes russes n’avait été prise en compte à ce stade. « Nous allons réfléchir à ce que nous allons faire, nous avons encore quelques jours pour cela », avait-il ajouté.
La Russie, qui a déjà suspendu l’accord une fois par le passé, estime n’avoir aucun intérêt à rester dans ce mécanisme s’il ne lui permet pas, en échange, d’exporter sans entrave ses propres céréales et engrais. Les produits agricoles russes ne sont pas soumis aux sanctions occidentales, mais dans les faits, les sanctions réduisent l’accès des expéditeurs russes au financement, aux assurances et aux ports.
Signée en juillet 2022 à Istanbul avec la Russie et l’Ukraine sous l’égide de la Turquie et des Nations unies, l’Initiative sur les céréales en mer Noire a permis d’exporter près de 33 000 tonnes de céréales d’Ukraine malgré la guerre.