« A mesure que nous renforcerons l’armée, nous réduirons les convoitises », a souligné A. Tebboune lors de son discours commémorant « la journée de la mémoire » célébrée chaque 9 mai depuis 2020. Le Président qui s’est illustré par ses voyages dans le temps lorsqu’il reçoit en audience des responsables étrangers, a invité l’épisode de la Guerre des Sables de 1963 contre le Maroc pour souligner que « l’histoire témoigne que depuis l’indépendance, jamais l’Algérie ne s’est écartée de la légalité internationale. Jamais, elle n’a attaqué quiconque. Nous ne faisons que défendre notre terre .»
Sélective, la mémoire du chef de l’Etat algérien l’est, particulièrement lorsqu’il est question du « dossier Maroc ». En janvier 1976, lors de la première bataille d’Amgala au Sahara occidental, 200 soldats algériens ont été tués et 109 capturés par les Forces armées royales (FAR). C’est suite à une intervention de la Croix rouge internationale que le Maroc et l’Algérie ont procédé à un échange de prisonniers militaires.
L’Algérie a célébré « la journée de la mémoire », décrétée en 2020 par l’actuel président, en hommage aux centaines d’Algériens abattus par l’armée française le 8 mai 1945 à Kherrata. La commémoration a été marquée par le discours présidentiel prononcé depuis le ministère de la Défense et devant un parterre de généraux.
Une l’allocution truffée, certes, de messages destinés à la France, l’ancienne puissance coloniale. Sans pour autant passer sous silence ce qui enkyste les relations entre Rabat et Alger depuis des décades. A. Tebboune a tenu à réaffirmer le soutien de son pays au Polisario. « Le peuple sahraoui doit organiser un référendum, que ce soit pour obtenir l’indépendance ou pour choisir d’autres décisions. C’est le peuple sahraoui qui décide et personne ne décidera à sa place. Il y a des jeunes qui sont nés dans les camps et ont atteint 45 ans. L’ONU doit jouer son rôle. Il y a un peuple dont le sort est encore en suspens. La décolonisation doit être accélérée, nous n’abandonnerons jamais le peuple sahraoui », a-t-il précisé sous les applaudissements des hauts gradés du système algérien.