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A. Benkirane et A. Akhannouche ont la nullité politique en partage : Dieu reconnaitra les siens !

Les sorties quasi concomitantes du leader du PJD et de son rival du RNI, les deux implorant la clémence de Dieu, ont soulevé nombre d’interrogations au sein de l’opinion publique. Si Abdelilah Benkirane qui affiche une dévotion à fleur de peau a tenté d’expliquer à sa manière le dramatique séisme qui vient de frapper le pays, c’est-à-dire à l’aune de l’éloignement du peuple des préceptes de l’Islam, Aziz Akhannouch qui baigne, lui, dans le libéralisme sauvage, a tenté d’effacer l’empreinte de l’homos marocain dans ce qui vient de secouer le pays en implorant la clémence divine. L’un comme l’autre a été tenté d’évacuer sa culpabilité avérée sur l’au-delà. Une ruse qui ne saurait détourner l’attention sur les véritables coupables ! Par Allal El Maleh
A. Benkirane et A. Akhannouche ont la nullité politique pour partage : Dieu reconnaitra les siens !

Pitoyable est le spectacle que ces deux leaders ont offert à un peuple dont le génie, ô combien bienfaiteur par ces temps de douleur, a étonné ici, comme ailleurs. Il fut un temps où les politiques, doctement, se lâchaient en s’appropriant la vulgate bien politicienne qui consiste à dire que « lorsque le peuple vote mal, il faut dissoudre le peuple ». Mais par les temps qui courent, tous s’évertuent à louer la spontanéité de l’élan de solidarité dont les masses ont fait preuve en volant au secours de sinistrés aux premières heures du drame. Ce peuple dont on se gaussait dans les salons feutrés a donné la preuve qu’il est bien plus mûr que l’élite politique qui s’acharne à le réduire à un pitoyable troupeau fait de « moutons noirs » et de « brebis galeuses ». La question qui se pose dès lors serait de savoir quelle attitude adoptera cette même élite si elle est encore capable de tendre l’oreille pour capter ce que les observateurs considèrent comme des « messes basses ». Le vulgum pecus qui boude les urnes, y compris du temps de la gloire électorale célébrée par les islamistes du PJD, n’a pas manqué de consacrer ce à quoi est allée la sagesse populaire lorsque les deux tiers des électeurs qui boudaient les urnes disaient tout bas ce que la majorité n’exprimait pas tout haut : « tous pourris ! »

Voyons voir ce que notre cher « clown » islamiste qui ne jurait que par les diables et autres esprits malfaisants pour expier ses propres péchés politiques, c’est-à-dire son absence de courage pour affronter les mafias qui se recyclent dans le système, ose dire à l’heure où le Maroc profond, les Aït Débrouille de l’Atlas, cuvent encore leur deuil. Du haut de son « Minbar », il entonna devant les membres du secrétariat du PJD réunis samedi 23 septembre que le drame qui a ébranlé le Royaume représentait un « avertissement divin » !  A ses yeux d’extralucide, il ajouta que « la question qui se pose ne concerne pas uniquement les comportements individuels de non obéissance, mais plutôt des péchés, des interdits et des offenses commis sur le plan général et politique.» Rien que ça ! Mais le clou est lié, lui, à l’usurpation de la victoire putative du PJD aux dernières législatives qui ont porté au Panthéon un RNI dissolu. C’est à peine qu’il réfrène son désir caché de vouloir propulser l’instance politique qui s’est démonétisée à l’épreuve du pouvoir (et pour cause !) en Parti de Dieu !

Décillés, les citoyens de base le sont depuis belle lurette. Et ce n’est certainement pas les prêches de ce radoteur qui pourraient changer en quoi ce soit la réalité des choses. A savoir que le PJD, via sa pratique maladroite de la politique et sa propension à pardonner le lucre et le profit de ses cadres, a bel et bien servi de meilleure plate-forme pour la propulsion de l’actuelle majorité aux affaires. Bien entendu, les errements sophistes de Benkirane, qui cherche à se parer de toutes les vertus de l’esclave de Dieu, n’ont pas manqué de se fracasser sur le terrain, la tectonique des plaques fait vibrer la Maison PJD sur ses fondations, comme le démontrent les critiques qui agitent ses membres en décomposition avancée. Le compte à rebours du « déluge » a bel et bien commencé pour cette formation dont l’inanité a tout pour l’emporter aux fins fonds de la Géhenne.

Devant autant d’insanités, tirons la chasse !

Et voyons voir ce que le milliardaire du RNI a pu faire dans la foulée du séisme qui l’avait surpris en plein lancement du Festival Timitar d’Agadir. Si le chef du gouvernement qui, par ailleurs, cumule sans vergogne la fonction de maire de la capitale du Souss, a brillé par son absence durant la soirée du drame, il s’est aussi illustré par son effacement, -(volontaire ou pas telle est la question !)-, devant la précipitation des événements. Peut-on imaginer un instant qu’un « homme politique » qui reçoit des messages de condoléances de ses pairs fasse preuve d’une indécence à toute épreuve en n’osant même pas réagir sur les réseaux sociaux en ajoutant sa voix à toutes celles qui ont fait preuve de compassion après le tremblement de terre du 8 septembre ? Pourtant, telle est l’amère réalité. « Chez ces gens-là, on compte Monsieur, on compte », disait le défunt Jaques Brel. Nul besoin d’ergoter davantage sur les milliards de dirhams tombées dans l’escarcelle du cartel des hydrocarbures…  Là où on peut pister d’ailleurs les prêches comptables du PJD ! On est devant un Janus, A. Benkirane n’étant que l’autre revers de la médaille héritée par A. Akhannouch. Car ce dernier qui a été vu, deux semaines ou presque après le séisme dans une zone montagneuse, n’a pas hésité à disculper l’homo politicus du cru, lui en tête, en louant le fatalisme. Le tremblement de terre a été voulu par le Tout puissant et nul ne saurait contrarier sa volonté ! Pourtant, les Marocains que les dirigeants tiennent pour acquis qu’ils ont la mémoire d’un poisson rouge ne sont pas dupes et ne sauraient l’être indéfiniment. Que de milliards de dirhams ont été consacrés au développement du monde rural, des zones montagneuses et pour la déclinaison d’une stratégie nationale de désenclavement des zones recules… Et il faut croire que le passif politique du leader du RNI, avec 17 ans dans les circuits de l’Exécutif, ne saurait le disculper face au bilan de désolation dans lequel le Haouz, mais pas que…, baigne depuis des années. Autant dire que l’Etat, en mal de bonne gouvernance, a arrosé le désert. Les vannes ayant été détournées, chemin faisant, vers les « nouveaux riches » qui se recyclent dans la politique tout en accumulant les mandats. Effarant ! Pour sûr. Mais aussi et surtout c’est pitoyable. Le Maroc mérite mieux, cela coule de source. Mais loin des desseins du RNI qui s’est ingénié au fil des ans à promouvoir un clientélisme de bas étage. Si le PJD a de quoi trembler sur ses fondations, avant de voir ceux qui le meublent redevenir « poussière », le RNI dont les acteurs pêchent par nombre de défauts congénitaux, dont le charisme, a scandaleusement échoué dans la mission pour laquelle il a été prédestiné par une ingénierie politique sans portée. On est face à une « failure » du système. Les Marocains méritent mieux qu’un défilé de clowns inconsistants. Surtout que les milliards engagés dans la reconstruction et la requalification des zones sinistrées font déjà saliver les parasites qui meublent le décorum politico-affairiste. Quelle tristesse !

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