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La Tunisie retient son souffle : L’épée des limogeages toujours brandie par le Président

Sur décision du Président Kaïs Saïed, les ministres tunisiens des Finances et des Communications ont perdu leurs postes. Place à leurs successeurs déjà désignés.

Le processus d’élagage auquel procède le Président tunisien continue avec la mise à l’écart de deux ministres, celui des Finances et celui des Communications, ont indiqué lundi 2 août sur Facebook les services rattachés à la présidence.
Ainsi, le ministre de l’Économie et des finances Ali Kooli cède son fauteuil à Sihem Boughdiri alors que Mohamed Fadhel Kraim, ministre des Communications qui occupait aussi par intérim la tête du ministère de l’Agriculture, laisse sa place à Nizar ben Najyaux Communications, précise le communiqué.
La Tunisie fait face à sa pire crise politique depuis la révolution de 2011 après la décision du Président K.Saïed, au pouvoir depuis 2019, de démettre le gouvernement et de geler les travaux du Parlement. Plusieurs partis, dont les islamistes, ont qualifié cette initiative de«coup d’État», ce que le Président écarte en faisant valoir l’article 80 de la Constitution.
Fin juillet, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que la France souhaitait la nomination rapide d’un Premier ministre et la formation d’un gouvernement dans ce pays. Suivi en cela par d’autres pays en tête desquels trôle l’Amérique. Quant aux pays arabes, ils se contentent de suivre les événements alors qu’on avait imputé « le coup de force » opéré par K. Saïed à l’Égypte et aux Émirats arabes unis. Le Caire et Doha cultivent une aversion particulière pour les « Frères musulmans », nébuleuse à laquelle on rattache le parti d’Ennahda dont Rachid Ghannouchi, son leader, occupait le poste de Président du Parlement…

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