« Nos discussions avec eux ne vont nulle part ! », a-t-il écrit, accusant l’UE d’être « très difficile à traiter » et de « profiter des États-Unis » par des « barrières commerciales, manipulations monétaires et poursuites injustes contre les entreprises américaines ». Le président milliardaire a également menacé Apple d’une taxe de 25 % si les iPhones vendus aux États-Unis ne sont pas produits sur le territoire américain. « Si ce n’est pas le cas, Apple devra payer des droits de douane d’au moins 25 % », a-t-il affirmé. L’action d’Apple a aussitôt chuté de 2,3 %.
À Paris, le CAC 40 a perdu 1,65 %, Francfort a terminé à -1,54 % et Londres à -0,24 %. Les valeurs du luxe, de l’automobile et de la technologie ont particulièrement souffert : EssilorLuxottica a chuté de 4,80 %, Stellantis de 4,6 % et Hermès de 2,6 %.
À Wall Street, l’indice Nasdaq a reculé de près de 1 %. La réaction des marchés a été rapide. L’indice européen STOXX 600 a reculé de 1,03 %, tandis que les rendements des obligations allemandes ont baissé de 6,6 points de base, signe d’un repli vers les actifs refuges.
Le Financial Times rapporte également une baisse de l’euro et une envolée de l’or, reflet de la panique crée par cette annonce. Des secteurs clés de l’économie européenne, notamment l’automobile et le luxe, se retrouvent directement menacés par ces mesures américaines.
En Europe, les réactions officielles restent prudentes. Laurent Saint-Martin, ministre français du Commerce extérieur, a plaidé pour « la désescalade » tout en rappelant que l’Union européenne était « prête à répondre » si besoin. La Commission européenne dit vouloir attendre l’échange téléphonique prévu entre le commissaire Maros Sefcovic et son homologue américain Jamieson Greer avant de faire un communiqué.
Cet énième épisode illustre l’impasse des négociations entre Washington et Bruxelles. Les menaces de D. Trump ont mis fin à la courte trêve observée depuis quelques semaines. Selon le Financial Times, l’UE aurait déjà préparé un plan de représailles tarifaires d’un montant de 95 milliards d’euros. Dans le même temps, les États-Unis ont assoupli leurs taxes contre la Chine, ce qui confirme un traitement différencié selon les interlocuteurs et l’avancement des négociations.
En attendant, le prix du baril a aussi baissé…