L’entêtement du régime israélien à procéder au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza, initialement suggéré par le président américain Donald Trump, reste entier. Les Israéliens qui n’avait besoin que de la vision de l’actuelle administration US, laquelle appuie comme la précédente l’occupation israélienne, ont repris la guerre contre Gaza en mars, rompant un bref cessez-le-feu négocié par les États-Unis, qui a abouti à un échange de prisonniers. Depuis, le régime sioniste bombarde Gaza, rendant le territoire pratiquement inhabitable, dans une tentative apparente de forcer les Palestiniens à quitter cette région. Début avril, le responsable sioniste a menacé dans une déclaration au Yedioth Ahronoth que « même pas un grain de blé n’entrera dans la bande de Gaza ».
Depuis 50 jours, Tel-Aviv empêche l’aide humanitaire d’entrer à Gaza, où des centaines de civils ont été tués suite à de violents bombardements. L’entité sioniste a proposé à quelques pays pour qu’ils acceptent les Palestiniens déplacés de force, même si les plans israéliens ne semblent pas s’arrêter là.
B. Smotrich a également appelé au démembrement de la Syrie en tant qu’État, malgré les promesses d’Ahmad al-Sharaa, alias Mohamed al-Joulani, de ne pas menacer Israël et d’envisager même une éventuelle paix avec ce régime.
Depuis le début de la guerre israélienne en octobre 2023, l’armée sioniste a tué au moins 52 365 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 117 905 autres à Gaza. Israël a également détruit de vastes secteurs du territoire palestinien sous blocus, y compris la plupart de ses capacités de production alimentaire. Environ 90 % de la population est déplacée, des centaines de milliers de personnes vivant dans des tentes en raison de la destruction de la majorité des bâtiments résidentiels.
Itamar Ben-Gvir, autre ministre israélien de la Sécurité nationale, a achevé, mardi, sa première visite officielle aux États-Unis, sous les chants des manifestants propalestiniens qui scandaient « Libérez la Palestine » à l’intérieur du bâtiment du Capitole. Lors de sa visite au Congrès US, le ministre israélien a été pris à partie par une personne de confession juive au Capitole. Celle-ci l’a invectivé au sujet du génocide commis par Israël dans la Bande de Gaza, le traitant de notamment de criminel de guerre. « Vous devriez être à La Haye, vous êtes un raciste. Vous êtes un criminel de guerre et vous portez atteinte à ma religion », peut-on entendre la dame crier dans une vidéo diffusée sur les médias sociaux. « Sortez de notre Chambre des représentants, nous ne voulons pas de vous ici ! Vous détruisez ma religion, vous créez de l’antisémitisme, honte à vous ! ».
I.Ben-Gvir était arrivé la semaine dernière aux États-Unis pour sa première visite depuis qu’il a rejoint le gouvernement de Benjamin Netanyahu à la fin de 2022, et depuis que le président D. Trump a pris ses fonctions en janvier. Au cours des différentes étapes de sa visite, cet extrémiste israélien a été pris à partie par des sympathisants de la cause palestinienne qui ont notamment scandé « Free Palestine » (Libérez la Palestine), comme le montrent des vidéos circulant sur les plateformes de médias sociaux. Le ministre israélien a également essuyé des critiques de la part de partisans des familles d’otages israéliens à son arrivée à l’aéroport de Floride, selon des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux.
Dans une publication sur le réseau social X, le leader du parti israélien d’extrême droite « Force juive » a pour sa part déclaré qu’il avait conclu sa « visite diplomatique aux États-Unis au Capitole, en tenant des réunions importantes avec des membres éminents du Congrès qui ont exprimé leur soutien inconditionnel à Israël ». Si Ben-Gvir a mentionné dans ses publications avoir rencontré des membres du Congrès américain, il n’a cependant pas été fait mention de rencontres avec des représentants de l’administration US.
Mercredi, il a également affirmé que les républicains américains soutenaient son appel à bombarder les réserves de nourriture et d’aide dans la Bande de Gaza ravagée par la guerre.
Le lendemain, jeudi, le Département d’État US a rejeté les propos du sinistre responsable sioniste affirmant qu’ils étaient « en totale contradiction » avec la politique des États-Unis. L’ancienne administration américaine de Joe Biden avait boycotté I. Ben-Gvir en raison de sa rhétorique hostile à la paix, de son incitation à la violence contre les Palestiniens et de son soutien à la construction de colonies dans les territoires occupés. B. Smotrich, également partisan d’une ligne dure à l’égard des Palestiniens, avait fait l’objet d’un boycott similaire sous l’administration Biden, mais il s’est rendu à Washington en février après l’entrée en fonction de l’actuel président des États-Unis.
I.Ben-Gvir et B.Smotrich font partie des personnalités les plus extrémistes du gouvernement sioniste, tous deux connus pour leur rhétorique anti-palestinienne et leurs appels publics à expulser les Palestiniens de leurs terres. Les deux ont ouvertement encouragé la violence des colons contre les Palestiniens et leurs propriétés en Cisjordanie occupée, où les attaques se sont multipliées depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre la Bande de Gaza en octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de B. Netanyahu et de son ancien ministre de la guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza. Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu’il mène contre l’enclave palestinienne. Mais apparemment, il faut plus pour dissuader les nazillons aux commandes à Tel-Aviv d’arrêter leurs massacres…
En attendant, le bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza a accusé Israël d’exacerber les souffrances des enfants palestiniens par son génocide et son blocus persistant, qui ont conduit à une malnutrition aiguë généralisée affectant plus de 65 000 enfants hospitalisés sur 1,1 million confrontés quotidiennement à la faim. Israël « utilise la famine et la soif comme armes de guerre systématiques contre les civils, en violation flagrante du droit international humanitaire », lit-on dans un communiqué publié lundi 28 avril. Lequel ajoute que « la fermeture continue des postes frontières a provoqué une détérioration catastrophique des conditions de santé, en particulier chez les enfants et les nourrissons ».
Le bureau a imputé l’entière responsabilité à Israël de l’aggravation de la catastrophe humanitaire et de la « mise en danger de la vie de centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées en raison du manque de nourriture, de médicaments et d’eau potable ». La déclaration appelle à la réouverture immédiate et inconditionnelle de tous les points de passage frontaliers vers Gaza pour permettre l’entrée urgente de l’aide humanitaire, des compléments nutritionnels et des fournitures médicales, en particulier pour les enfants et les patients gravement malades, « pour sauver des vies et mettre fin à l’effondrement humanitaire catastrophique ».
Depuis le 2 mars, Israël maintient la fermeture des principaux points de passage de Gaza, coupant l’approvisionnement en nourriture, en médicaments et en aide humanitaire, ce qui entraîne une détérioration sans précédent des conditions humanitaires, selon les rapports des organisations de défense des droits de l’homme.