La veille mercredi, en soirée un hélicoptère israélien de type Apache a tiré deux missiles sur une maison dans la localité de Yater, au sud du Liban, avec deux missiles. « L’occupation israélienne a lancé une frappe aérienne sur un quartier de la localité de Yater, dans le sud du Liban, après que les propriétaires de trois maisons ont reçu des appels menaçant de les bombarder », a signalé le correspondant d’Al-Manar. En outre, un drone a tiré sur des maisons préfabriquées dans la localité méridionale de Ramya.
Dans l’après-midi, plusieurs régions du sud ont été le théâtre de survols continus d’avions militaires et de reconnaissance israéliens.
Mardi dernier, un citoyen a été blessé dans la localité de Mays al-Jabal après que des soldats d’occupation israéliens ont ouvert le feu sur un certain nombre de citoyens.
Face à ces viols continus de la trêve, le Hezbollah a multiplié les appels à l’Etat libanais pour qu’il réagisse avec la fermeté nécessaire pour faire cesser ces agressions. Alors qu’une partie de l’opinion libanaise cherche à dédouaner l’entité sioniste en diabolisant la résistance libanaise à désarmer. Citant Joseph Aoun, chef de l’Etat libanais, le député Saji’ Atiyeh a signalé que le Hezbollah a fait preuve de grande souplesse et de flexibilité sur la question de l’armement conformément à un calendrier déterminé.
Hassan Fadlallah, membre du bloc parlementaire Fidélité à la Résistance, a nié « les allégations de trafic d’armes via le port de Beyrouth », appelant les autorités judiciaires compétente à prendre les mesures légales nécessaires contre ceux qui font circuler ces mensonges. « Nous nions catégoriquement les allégations de contrebande d’armes via le port de Beyrouth », a-t-il déclaré depuis le Parlement.
Mardi, al-Hadath, télévision saoudienne a véhiculé que « le Hezbollah a entrepris d’utiliser les circuits maritimes pour transférer des armes au Liban ». Information rejetée par Fayez Rasamny, ministre libanais des Travaux publics, qui a assuré que « la sécurité au port est sous contrôle strict ». « Nous n’accepterons aucune rumeur médiatique qui jette le doute là-dessus », a-t-il affirmé depuis le port de Beyrouth. « Nous ne tolérerons pas les doutes sur la capacité du port à fonctionner, et nous ne tolérerons pas les propos tenus hier, à savoir : « S’il y a quelque chose, donnez-nous des preuves », a encore fait valoir le ministre.
Selon le député H. Fadlallah, « le gouvernement est responsable de tout effort officiel pour mettre fin aux attaques israéliennes et doit se conformer à ce qui est indiqué dans sa déclaration ministérielle », a-t-il insisté. « Un point fondamental qui doit figurer à l’ordre du jour du gouvernement, à savoir l’arrêt des violations du Liban, et c’est une priorité nationale ».
Rappelant que « les citoyens souffrent des attaques israéliennes et exigent que l’Etat joue son rôle efficace », le député a souligné que « des discussions sérieuses doivent se concentrer sur les faits liés aux attaques israéliennes et sur la manière de les affronter dans le cadre d’une stratégie nationale et d’un dialogue », notant que « l’armée israélienne a commis des crimes de guerre contre des civils non armés au vu et au su du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, des Nations unies et de l’État libanais ».
Le député a en outre accusé « des parties de saper les fondements sur lesquels le Liban repose en tant que pays de diversité et de partenariat ». « Ils n’hésitent pas à cibler l’unité des institutions de l’Etat », a-t-il déploré.