Les FAR ont réceptionné de la Turquie un premier lot de drones Akinci fabriqués par Baykar. Ces nouveaux appareils devraient bientôt entrer en service, rapporte le Forum FAR Maroc. Le nouveau drone qui équipe désormais les unités de l’armée marocaine peut voler jusqu’à 24 heures sans interruption, sur une distance de 6 000 kilomètres, avec une charge de 1 500 kg d’armes.
La même source précise que cette livraison « s’inscrit dans le cadre de la grande dynamique observée dans les relations entre les Forces Royales Air et la société turque Baykar, qui a décidé d’implanter une unité militaro-industrielle dans la région de Benslimane, pour assembler et fabriquer un type spécial de drones qui n’est pas encore en service ». Et l’appétit des industriels turcs ne s’arrête pas à ce seul niveau. On prête à Aselsan, autre société d’armement, un intérêt pour le Royaume.
Depuis 2021, les FAR disposent d’une flottille de Bayraktar TB2. Et selon toute vraisemblance, l’armée marocaine qui convoitait les drones US lourds, de type MQ9 Sea Guardian, affiche aussi son intérêt, rapporte La Razon, quotidien espagnol proche des milieux militaires, pour le drone chinois TB-001, développé en 2020, par Sichuan Tengden Sci-Tech Innovation Co. Ltd, affublé aussi du nom de « Scorpion à deux queues ». Avec une envergure de 9 mètres et près de 3 mètres de hauteur, ce drone de 2000 kilos en moyenne offre une autonomie maximale allant jusqu’à 8500 kilomètres. Il présente une configuration bipoutre similaire à celle du chasseur américain Lockheed P-38 Lightning. Son nom, « Scorpion à deux queues », s’explique par le fait qu’il est propulsé par deux moteurs et dispose également d’une double queue, faisant de lui le premier avion sans pilote produit en Chine avec une telle fonctionnalité. Le drone peut transporter à la fois des armes et/ou des capteurs de surveillance. Selon le site Militarydrones, ce drone polyvalent peut ainsi utiliser des missiles dont des air-sol de classe ar-2 de 20 kg, avec diverses méthodes de guidage et il est « assez puissant pour détruire les véhicules légers, le personnel armé au sol et d’autres cibles ». Fait de matériaux composites, ce qui lui confère des capacités de décollage à courte distance supérieures et une efficacité de vol à haute altitude, il peut transporter jusqu’à 1,5 tonne de munitions avec une autonomie de vol de près de 40 heures. Le Maroc a déjà montré de l’intérêt pour d’autres drones chinois dont le Wing Loong X, après avoir ciblé les modèles Wing Loong I et II. Les FRA ont montré de l’intérêt aussi pour le Jet L-15 Falcon conçu par Aviation Industry Corporation of China (AVIC).
Du marché américains, les FAR s’attendent à réceptionner, à la base aérienne de Khouribga requalifiée, le premier lot d’hélicoptères de combat de type AH-64E Apache, commandés en novembre 2019. L’administration Trump avait autorisé la vente au Maroc de 36 hélicoptères de ce type, dont douze en option, en plus de nombreux équipements. Le coût du contrat était estimé à 4,25 milliards de dollars (plus de 40 milliards de dirhams).
Par ailleurs, on signale aussi que les FAR ne sont pas fermées à l’option d’hélicoptères de combat usinés par Airbus Industries. Le Caracal pourrait, si le contrat est concrétisé, voler à moyen terme aux couleurs marocaines. Le dernier déplacement du Président français à Rabat aura été mis à profit pour que les responsables marocains et français discutent de ce dossier. D’autant plus que le Royaume devrait, en principe, réceptionner un lot de 36 chasseurs-bombardiers Mirage-D requalifiés. Abu Dhabi aurait déjà saisi Paris de sa décision de céder au Maroc ces appareils remplacés par des Rafale
A souligner qu’en 2019, 25 nouveaux chasseurs F-16 de type D Block 72 ont été commandés et les FRA ont aussi souhaité la rénovation de ses 23 avions de même type pour environ 5 milliards de dollars.