Afin de justifier son agression, l’armée d’occupation israélienne a prétendu comme d’habitude avoir bombardé des « routes de transfert d’armes » utilisées pour faire parvenir des « équipements de combat au Hezbollah près de la frontière entre le Liban et la Syrie ».
« Une autre agression a visé, tôt ce vendredi, le poste frontalier d’Al-Arida entre la Syrie et le Liban qui a également été mis hors service », a rapporté l’agence officielle syrienne Sana qui a fait état de l’interruption des passages via ce poste. A signaler aussi que l’armée libanaise a érigé des barrières et mené des patrouilles dans le cadre de mesures de sécurité strictes accompagnées d’un déploiement intensif tout au long des zones frontalières de la région de Akkar et dans divers villages et localités frontaliers avec la Syrie.
Depuis le 26 septembre dernier, l’entité israélienne qui soutient l’offensive des groupes terroristes en Syrie a considérablement intensifié ses agressions contre les régions syriennes, soit plus de 88 attaques enregistrées, selon un décompte de l’AFP.
Dans une nouvelle indication du lien entre les terroristes en Syrie et l’occupation israélienne, un chef des groupes armés terroristes combattant en Syrie a affirmé « qu’Israël et les groupes armés se battent contre un ennemi commun, qui est l’Iran ». Surnommé Abou Abda, ce chef a déclaré dans une interview spéciale réalisée avec lui par la chaîne israélienne i24NEWS, que « l’ennemi est l’Iran et tous ses alliés, notamment le Hezbollah et l’armée syrienne ». En réponse à une question sur « le rôle qu’Israël et les Etats-Unis devraient jouer en Syrie », Abou Abda a noté que les militants « s’attendent à un effort concerté pour éliminer l’ennemi ». Il a poursuivi, dans le même contexte, que « si nous ne savons pas comment profiter de cette opportunité historique, la situation deviendra pire qu’elle ne l’est actuellement », exprimant « son respect pour Israël et les États-Unis, et notre sympathie à leur égard en raison de leurs activités contre l’Iran ».
A signaler qu’un autre terroriste participant à l’attaque contre la ville d’Alep a été interviewé il y a quelques jours par la chaîne israélienne Kan, dans laquelle il a souligné « qu’Israël devrait craindre Bachar al-Assad et le Hezbollah, et non les groupes armés ». La chaîne a expliqué que le terroriste Suhail Hammoud, surnommé Abou Tao, « visait à rassurer, à travers un message, le public israélien ».
Mordechai Kedar, spécialiste israélien des affaires du Moyen-Orient, a affirmé être « en contact permanent » avec les terroristes en Syrie, ajoutant « qu’il a transmis aux responsables de Tel-Aviv une liste détaillée des équipements qu’ils ont demandés à obtenir d’Israël ». Il a révélé que les groupes armés « envisagent d’ouvrir une ambassade israélienne à Damas et à Beyrouth, lorsqu’ils prendront le contrôle de la Syrie et du Liban », comme il l’a dit, « ils ne considèrent pas Israël comme un ennemi et le voient comme la solution ».
Cheikh Naim Qassem, secrétaire général du Hezbollah, a annoncé le lancement de sa campagne « Promesse et engagement » pour reconstruire ce qui a été détruit par l’occupation israélienne, au cours de son agression de 64 jours contre le Liban, soulignant que « la reconstruction consolide les fondements de la victoire. »
Cheikh N. Qassem a rappelé que le Hezbollah « a accepté l’accord pour mettre fin à l’agression, qui constitue un mécanisme de mise en œuvre de la résolution 1701, laquelle stipule le retrait israélien et empêche la présence de militants au sud du fleuve Litani. » « Ce n’est pas un nouvel accord », a-t-il indiqué. Il a ajouté que les décisions pertinentes, contenues dans la résolution 1701, « disposent de leurs propres mécanismes, y compris le rétablissement par le Liban de ses frontières dans le délai spécifié ».
Rapportant qu’« il y a environ 60 violations israéliennes de l’accord », il a mis en garde que la résistance donne un « opportunité pour son succès », et a souligné que le parti « considère l’État comme responsable du suivi des violations avec le comité de supervision de l’accord ».
Évoquant à la fin de son discours les récents développements sur la scène syrienne, il a déclaré que l’offensive contre la Syrie est parrainée par les USA et Israël. « Les groupes takfiris en Syrie ont toujours été leurs outils, et ils veulent faire passer la Syrie du camp de la résistance à celui qui se met au service de l’ennemi israélien. »
Selon lui, « les États-Unis et Israël tentent de réaliser un gain en neutralisant la Syrie, après leur incapacité dans la bande de Gaza, en acceptant de mettre fin à l’agression contre le Liban et en sabotant la Syrie par le biais de groupes terroristes qui veulent renverser le régime ». « Nous au Hezbollah serons aux côtés de la Syrie pour torpiller les objectifs de cette offensive », a-t-il affirmé.
Le leader du Hezbollah a interpellé, à la fin de son intervention, les Etats arabes et islamiques. « Je demande ici, le temps n’est-il pas venu pour les Arabes et les musulmans d’agir face au génocide qui a lieu à Gaza, après 150.000 martyrs et blessés, des hommes, des femmes et des enfants, après tant de destructions et après ce génocide ? Et maintenant, ils surveillent également ce qui se passe en Syrie. Sachez que tout gain pour Israël est également une perte pour vous et non pour la Palestine, la Syrie, le Liban et d’autres. Cela se répercutera sur vos pays et sur l’avenir de vos enfants, parce que nous sommes confrontés à un projet expansionniste israélien très dangereux au Moyen-Orient. Je vous appelle à soutenir la résistance à Gaza. Face à l’agression israélienne et au génocide israélien, je vous appelle à empêcher les takfiris de mener leur agression qui est au service des ennemis israéliens. Soyez sûr qu’en agissant ainsi, vous gagnerez, même si vous êtes en retard. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous. » Un discours des plus limpides…