D’après les informations en provenance de New York, anticipant une défaite, l’Algérie a finalement retiré sa requête visant à organiser un nouveau round de consultations, précédemment présentée par son représentant permanent auprès des Nations unies. Les attitudes de Washington, mais aussi de Paris, auraient refroidi les ardeurs de la délégation algérienne. En effet, les États-Unis et la France ont opposé leur refus aux amendements présentés à la mouture rédigée par l’administration Biden. L’Algérie a notamment proposé d’élargir le mandat de la MINURSO au suivi de la situation des droits humains au Sahara et de retirer du texte de la résolution l’appel à la poursuite des tables rondes. Sous l’égide de l’ONU, ce format de négociations a réuni, en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève, des représentants du Maroc, du Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie.
Aujourd’hui mercredi 30 octobre, le Conseil tiendra une réunion pour adopter une nouvelle résolution, devant prolonger le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Une déconvenue de plus pour la diplomatie algérienne qui n’entend nullement lever le pied dès lors qu’il est question de contrarier les intérêts du Royaume, particulièrement dans le dossier saharien dans lequel le système militariste a investi sans compter depuis des décades.