L’auteur de l’opération, Rami Natour, est originaire de la ville occupée Qalnaswa dans les territoires occupés de 1948. Selon la police de l’occupation, un camion a percuté dimanche matin une station de bus à la sortie d’une base militaire à Ramat HaSharon, dans le centre, a annoncé la police de l’occupation israélienne, indiquant que le chauffeur du camion a été « neutralisé ». « Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’un bus s’est arrêté à un arrêt pour déposer des passagers. Un camion a alors percuté le bus et les passagers », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Le Hamas a salué l’opération appelant a davantage d’affrontements avec les soldats de l’occupation et les colons pour « faire entendre la voix de notre peuple et de son droit à la liberté ». Le Jihad islamique a assuré de son côté que cette opération « à proximité d’un siège du Mossad est une riposte normale aux crimes de l’occupation perpétrés contre notre peuple palestinien ». Les Comités de la résistance palestinienne ont estimé que cette opération est « une gifle assenée au système sécuritaire et militaire sioniste », et « un message au public sioniste que l’image de victoire convoitée par Netanyahu n’est qu’un mirage ». Le Hezbollah a aussi salué l’opération estimant qu’elle exprime « la volonté de ce peuple et sa détermination à riposter à l’occupation, à l’offensive et aux massacres ».
La politique israélienne d’extermination du peuple palestinien dans la bande de Gaza, se poursuit pour le 388-ème jour consécutif, en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité et des ordres de la Cour de justice internationale.
En 22 jours, depuis le lancement de l’offensive israélienne contre le nord de l’enclave que l’occupation projette de transformer en une zone militaire interdite dans le cadre du plan israélien dit « des généraux », 1.000 Palestiniens sont tombés en martyrs, a assuré une source médicale pour al-Jazeera. Les deux derniers hôpitaux en état de marche, Kamal Adwan et Indonésien dans le nord de la bande de Gaza sont assiégés et subissent des attaques israéliennes incessantes. Dr Khalil al-Daqran, porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza, a averti dimanche 27 octobre que le secteur de la santé dans le nord de la bande de Gaza a été réduit à néant par Israël, dans le but de tuer le plus grand nombre possible de Palestiniens. Il a indiqué que le sort d’environ 300 membres du personnel médical de l’hôpital Kamal Adwan est inconnu.
Selon la télévision qatarie, 43 des 50 martyrs palestiniens de dimanche ont été tués au nord. 20 d’entre eux ont péri dans des raids sur le camp de Jabalia, l’un des 8 plus grand camps de réfugiés de la bande de Gaza et qui fait l’objet d’un génocide depuis le 5 octobre. L’armée d’occupation israélienne a d’abord encerclé Jabalia et appelé la population à l’évacuer vers le sud, mettant en place des points de passage pour contrôler les habitants. L’offensive a été ensuite élargie sur une zone comprenant la ville de Beit Lahia, plus au nord, et ses environs. Environ 45.000 personnes ont quitté la région pour se réfugier plus au sud, dans et autour de la ville de Gaza, selon l’armée d’occupation citée par l’AFP.
Or, les environs de Gaza font aussi l’objet de raids meurtriers. Au moins neuf Palestiniens dont 3 journalistes ont succombé et 20 sont blessés dans un raid contre l’école Asma, qui héberge des déplacés de Jabalia, dans le camp al-Chati, à l’ouest de la ville de Gaza. C’est la deuxième attaque contre cette école en l’espace de quelques jours. Le 19 octobre, un raid y avait tué 10 Palestiniens. Les autres raids meurtriers israéliens ont visé la région al-Saftaoui et le quartier Zaytoun au sud-est de Gaza city, la région Qizane Abou Rachwan au sud de la ville de Khan Younes, la région al-Mawasi à l’ouest de Rafah au sud de l’enclave, le nord-ouest du camp Nousseirat dans le centre.
Samedi, l’armée d’occupation israélienne a perpétré un massacre à Beit Lahia tuant 35 personnes en bombardant un carré résidentiel. Dans un communiqué, le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a déclaré que les organisations internationales opérant dans la bande font preuve de négligence dans l’exercice de leurs fonctions et traitent les conditions dangereuses avec froideur et sans inquiétude, ce qui encourage l’armée d’occupation à poursuivre ses massacres brutaux contre les Palestiniens.