« Les FAR ont signalé, à 14 reprises à la MINURSO, des vols au-dessus de leurs unités par de petits avions de surveillance sans pilote dans la région d’Oum Dreiga », située à environ 280 km à l’est de Dakhla, a indiqué Antonio Guterres, dans son rapport. Le secrétaire général n’a précisé ni la marque des petits drones ni l’identité de la partie à laquelle les appareils appartiennent.
Pour rappel, en octobre 2022, Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès des Nations unies, avait mis en garde l’Iran de fournir des drones au Polisario.
En juillet dernier, des médias pro-séparatistes avaient diffusé des images et une vidéo montrant un entraînement d’éléments armés du Polisario, accompagnés par un petit avion de surveillance sans pilote, mais qui pourrait contenir des charges explosives.
S. de Mistura à Tindouf
A signaler aussi que Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, a atterri jeudi 3 octobre, aux premières heures, à l’aéroport de Tindouf en Algérie. Il s’est rendu, ensuite, dans les camps de Tindouf pour y rencontrer, notamment le chef du Polisario.
Une visite qui soulève des interrogations alors que l’émissaire onusien a déjà rencontré, lundi 30 septembre à New York, Mohamed Ammar, coordinateur du Polisario avec la MINURSO. Celui-ci a réitéré à l’émissaire onusien le rejet de son mouvement de toute solution basée sur le compromis. Le haut diplomate onusien a rencontré également à New York, mais séparément, les ministres des Affaires étrangères du Maroc, de la Mauritanie et l’Algérie.
Le secrétaire général de l’ONU a affirmé dans son dernier rapport que les tirs du Polisario ciblant des positions tenues par les FAR « ont atterri dans des zones reculées, sans causer de dégâts significatifs ».
A Tindouf, le diplomate tentera de convaincre le Front de reprendre sa place dans le format des tables rondes, ajoute la même source. Depuis qu’il a pris ses fonctions, le 1er novembre 2021, S. De Mistura n’a pas encore réussi à réunir les parties (Maroc, Algérie, Mauritanie et Polisario) dans le cadre d’un format de négociations. Il est attendu le 10 octobre à New-York, pour briefer les membres du Conseil de sécurité sur la situation au Sahara.