Ces feuilles de route qui concernent la gestion de l’eau, et qui sont adaptées à chaque pays, permettront d’apporter des perspectives régionales et nationales pour orienter la planification et la gestion intégrée des ressources en eau selon les principes communément convenues à l’échelle internationale. En effet, ces feuilles de route constituent des outils essentiels qui tracent le chemin des solutions innovantes et pertinentes pour relever les défis de plus en plus complexes de développement des ressources en eau, notamment dans un contexte de changement climatique.
Lors de son intervention dans ce Panel de haut Niveau, N. Baraka a souligné qu’il est impératif pour l’humanité de revoir son utilisation et sa consommation de l’eau et adopter une approche durable et équitable, en mettant l’accent sur les innovations en matière de l’économie de l’eau au niveau de tous les secteurs. Aussi a-t-il précisé que les pays grâce à l’adoption de leurs feuilles de route nationales relatives à l’eau, peuvent renforcer la coordination intersectorielle pour une gestion intégrée des ressources hydriques. Dans ce sens, le ministre a rappelé que le Maroc s’est engagé depuis les années 1960 dans la voie de la maîtrise et la mobilisation de ses ressources en eau. Il a affirmé qu’anticiper les solutions durables et faire face à une demande en eau en continuelle croissance, le secteur de l’eau au Maroc s’est lancé depuis les années 1980, dans une planification dynamique et anticipative des ressources en eau de l’ensemble des bassins hydrauliques ainsi que sur leur protection et leur préservation.
Dans cette optique N. Baraka a donné un aperçu sur les grandes réalisations nationales dans le domaine de l’eau et il a expliqué qu’elles ont été accompagnées par un modèle de gouvernance de l’eau basé sur une gestion intégrée, décentralisée et participative des ressources en eau au niveau des différents basins hydrauliques. Il a également expliqué le Maroc a élaboré la feuille de route de sa politique nationale de l’eau pour les différents horizons et il a développé les axes sur lesquelles elle est basé, à savoir: le développement des ressources en eau conventionnelles par l’accélération de la réalisation des grands barrages, la collecte des eaux pluviales, les grands transferts d’eau entre les bassins, la mobilisation et gestion durable des ressources en eau souterraines et le désenvasement des barrages ; le développement des ressources en eau non conventionnelles par le dessalement de l’eau de mer pour l’approvisionnement en eau potable des villes côtière, la réutilisation des eaux usées pour l’arrosage des espaces verts et la recharge artificielle des nappes ; la gestion de la demande en eau par l’amélioration du rendement des réseaux d’eau potable, des canaux et conduites multiservices, et par des contrats de nappes pour la préservation des ressources en eau souterraines ; la sensibilisation de la population à la rareté de l’eau et à l’économie de l’eau comme axe transversale accompagnant les projets structurants.
Pour conclure, le responsable a souligné la feuille de route de l’eau du Maroc se concrétise actuellement à travers le programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation pour la période 2020-2027, élaboré pour pallier aux effets de la succession d’années de sécheresse depuis 2017, et réduire la vulnérabilité des systèmes d’approvisionnement en eau à la pénurie d’eau.
