La construction de la voie terrestre, longue d’environ 800 km, sera entièrement financée par l’Algérie, conformément au mémorandum d’entente signé, le 28 décembre 2021 à Alger lors de la visite d’Etat effectuée par le président mauritanien, en échange d’une concession d’exploitation d’une durée de dix ans, avec reconduction tacite. « Le contrat de réalisation de cette infrastructure entrera en vigueur une fois les travaux parachevés », souligne l’APS sans préciser de date.
Ce grand projet accusait un sérieux retard. A. Tebboune n’avait signé qu’en mars 2022 le décret portant ratification du mémorandum. Agacée par ce retard, la Mauritanie avait pressé le gouvernement algérien d’ entamer rapidement la construction de la route Tindouf-Zouerate, lors des entretiens, du 12 décembre 2022 à Alger, entre les ministres mauritanien et algérien de l’Equipement et des transports.
Ce coup d’envoi tardif des travaux de cette voix de communication stratégique est finalement intervenu dans le sillage de l’initiative lancée, le 6 novembre, par le roi Mohammed VI pour permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’océan Atlantique. Au lendemain de l’adhésion au projet royal, annoncée le 23 décembre à Marrakech, du Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, le président algérien avait ordonné la création d’une zone de libre-échange avec la Mauritanie. Nouakchott refuse, pour l’heure, de rejoindre l’initiative royale pour le Sahel.
En août 2018, l’Algérie avait inauguré le passage frontière Tindouf-Zouerate, voie non-bitumée, décriée par les transporteurs algériens.
