La tension continue de monter au Moyen-Orient, depuis la mort de trois soldats américains à la frontière syro-jordanienne lors d’une frappe que Washington a imputé aux milices soutenues par l’Iran. Mercredi, le commandant en chef des Gardiens de la révolution iranienne a répondu aux menaces américaines. Lors d’une cérémonie dans la capitale iranienne, Hossein Salami a averti les États-Unis que l’Iran ne laisserait aucune attaque sans réponse. « Ces jours-ci, nous entendons des menaces dans les propos des responsables américains. Nous leur disons : « Vous nous avez testés et nous avons en commun avec vous que nous nous connaissons et que nous ne laissons aucune menace sans réponse » », a précisé le haut gradé iranien. Avant de marteler : «Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous n’avons pas peur de la guerre.»
Même son de cloche du côté du chef de la diplomatie iranienne. Lors d’une réunion gouvernementale ce 31 janvier, Hossein Amir Abdollahian a insisté sur le fait que « l’Amérique devrait cesser de parler de menaces », en enjoignant Washington à privilégier la « solution politique ».
Du côté de Washington, depuis cette frappe de drone qui a tué le 28 janvier trois soldats américains et en a blessé plus de 40 autres en Jordanie, toutes les options seraient sur la table. Toutes, y compris celle d’effectuer une frappe à l’intérieur même de l’Iran, avait rapporté dès le lendemain un article du New York Times.
Depuis la pelouse de la Maison Blanche, Joe Biden avait fait part à la presse de son intention de riposter militairement à cette frappe de drone. « Il est très possible que vous assistiez à une réponse graduée, pas une seule action mais potentiellement de multiples actions », avait déclaré dans la foulée John Kirby, depuis Air Force One, tout en affirmant que les États-Unis ne voulaient pas la guerre.