Il s’agit du quatrième train de sanctions décidé par Washington depuis le début de la guerre lancée par la branche palestinienne des Frères musulmans contre Israël, le 7 octobre, et le second pour Londres.
« Le Hamas continue de s’appuyer fortement sur des réseaux de responsables et d’affidés bien placés, exploitant des juridictions à priori permissives pour diriger des campagnes de collecte de fonds au profit du groupe [terroriste] et acheminer ces produits illicites pour soutenir ses activités militaires [armées] à Gaza », a déclaré Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier. « Nous restons déterminés, tout comme nos alliés et partenaires, à tirer parti de nos outils et autorités collectifs pour dégrader la capacité du Hamas à financer d’autres attaques et à déstabiliser davantage la région. »
Les sanctions annoncées mercredi « visent des responsables clés qui mettent en œuvre le programme violent du Hamas en représentant les intérêts du groupe à l’étranger et en gérant ses finances », relève le communiqué du Trésor US.
Les sanctions britanniques « contre le Hamas et le Jihad islamique vont continuer de couper leur accès à des fonds et les isoler davantage », selon David Cameron, ministre des Affaires étrangères cité dans le communiqué de Londres. « Cette action s’appuie sur les récentes désignations conjointes de l’OFAC avec le Royaume-Uni le 14 novembre, ciblant les dirigeants et les financiers du groupe terroriste palestinien du Hamas, ainsi que sur les actions américaines du 27 octobre, ciblant les sources de soutien et de financement du Hamas ; du 18 octobre, ciblant les opérateurs et les facilitateurs financiers du Hamas ; et du 20 mai 2022, désignant les fonctionnaires et les sociétés impliqués dans la gestion du portefeuille d’investissement international secret du groupe terroriste palestinien. Les individus ciblés aujourd’hui opèrent en tant que responsables majeurs du Hamas et ont également apporté un soutien financier au groupe terroriste. Ces personnes sont désignées conformément au décret 13224, tel qu’amendé, qui vise les groupes terroristes et ceux qui les soutiennent, » lit-on dans le communiqué américain.
Ismaïl Moussa Ahmad Barhum, basé à Gaza, Haroun Mansour Yaqoub Nasser al-Din, basé en Turquie, et chef du bureau du Hamas à Jérusalem, Ali Abed al-Rahman Baraka (Ali Baraka), responsable des relations nationales du Hamas à l’étranger, basé au Liban, Jihad Muhammad Shaker Yaghmour, représentant officiel du Hamas en Turquie, Maher Rebhi Obeid, haut dirigeant politique du Hamas basé au Liban, Nizar Mohammed Awadallah, membre du conseil d’administration du Hamas basé à Gaza et Hassan al-Wardian, haut responsable du Hamas à Bethléem, sont les nouveaux responsables du Hamas ciblés par ces sanctions. Outre Mehmet Kaya, basé en Turquie, impliqué dans de nombreux transferts d’argent pour le compte du Hamas pendant de nombreuses années.
Le Hamas a réagi en condamnant « avec la plus grande fermeté » l’annonce, considérant que cette mesure fait partie d’une « collusion des gouvernements américain et britannique » avec « l’entité sioniste [Israël] dans son agression contre notre peuple et la diabolisation de sa résistance légitime ».