Crises dans l’enseignement : Le statut unifié, un révélateur de l’ampleur de la déconfiture

Face au blocage dans les négociations entre la tutelle et ses partenaires sociaux, on risque de s’acheminer vers une année blanche. En effet, en colère contre le peu de cas affiché à leur égard par Chakib Benmoussa, l’homme qui a piloté le fameux Nouveau modèle de développement, les enseignants menacent d’intensifier leurs actions jusqu’à ce que le système fondamental qui gère les carrières des professeurs et cadres éducatifs soir revu de sorte qu’il réponde aux attentes. L’affaire est grave à l’heure où la réforme du statut fondamental à laquelle s’accroche la tutelle risque de passer au forceps. Ce que les enseignants récusent et semblent décidés à ne point permettre. C’est la raison pour laquelle le personnel du MEN affilié à la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) maintient sa mobilisation.
Une grève générale de 72 heures a été annoncée dans le secteur les 24, 25 et 26 octobre, et qune autre confirmée pour les 7 et 8 novembre, ont indiqué aux médias les responsables de la FNE au cours d’une conférence tenue à Rabat. Pour éviter le pourrissement de la situation, il n’y a pas trente six chemins à emprunter. La tutelle est invité à diligenter un dialogue inclusif, et non pas formel, pour répondre aux attentes du corps enseignant. La Coordination met en tête de liste la révision du système d’indemnisation, les sanctions prévues et la revalorisation des émoluments. Le respect des libertés syndicales et du droit de grève fait aussi partie du package.
En face, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc, exprime, elle, son inquiétude quant au sort réservé aux élèves. Ces derniers demeurent les « otages » du bras de fer entre enseignants et tutelle. C. Benmoussa qui ferraille sur un dossier des plus stratégiques pour le pays ne doit pas reporter le dialogue responsable avec les instances syndicales qui ne font qu’exprimer les maux dont pâtit le secteur.