Une audition d’une heure a eu lieu mardi matin dans les bâtiments du Ministère public, à Lima. Les déclarations de la présidente D. Boluarte ne sont pas connues pour le moment.
L’enquête vise à déterminer ses responsabilités concernant les morts et les blessés lors des manifestations de décembre et janvier. Médias locaux et organisations de droits de l’homme affirment que la plupart des manifestants tués l’ont été par des armes à feu de la police ou de l’armée.
D. Boluarte n’est pas la seule visée par cette enquête. Alberto Otárola, Premier ministre, doit lui aussi répondre des chefs d’accusation de génocide, homicide et blessures graves. D’après ses déclarations à la justice la semaine dernière, ni Dina Boluarte ni aucun membre du gouvernement n’auraient donné l’ordre de tirer sur les manifestants. Il renvoie la responsabilité sur l’armée et la police nationale.
Quatre autres ex ou actuels ministres doivent également être entendus. D’après plusieurs experts, il est improbable que l’accusation de génocide débouche sur une condamnation. Pour les accusations d’homicides et de blessures graves, la peine encourue s’élève à 15, voire 20 ans de prison.