Zone euro : La BCE anticipe une récession au T1-2023

“La politique monétaire fonctionne en freinant la demande, ce qui freine la croissance, il n’y a pas d’autre possibilité. Mais si nous ne faisions rien, la situation serait pire, car l’inflation est l’une des raisons de la récession actuelle”, a indiqué L.de Guindos dans un entretien publié jeudi sur le site de la BCE. Au cours des deux ou trois prochains mois, l’inflation demeurera autour du niveau actuel, puis, au deuxième trimestre de l’année prochaine, elle enregistrera effectivement une baisse, pour s’établir autour de 7% en milieu d’année, a-t-il estimé, notant que cela reste clairement au-dessus de l’objectif de stabilité des prix, à savoir une inflation de 2% à moyen terme. “Nous avons publié nos projections en septembre, puis de nouveau en décembre. Entre ces deux exercices, nos prévisions de croissance n’ont pas beaucoup changé. Elles sont un peu meilleures que prévu pour 2022, avec une révision à la hausse, de 3,1% à 3,4%, un peu plus basses pour 2023, avec une révision à la baisse, de 0,9% à 0,5%, et identiques en 2024, à 1,9%”, a-t-il dit. Et de poursuivre que les changements substantiels concernent toutefois l’inflation, qui a été revue à la hausse de manière assez significative, passant de 5,5% à 6,3% pour 2023 et de 2,3% à 3,4% pour 2024. “La meilleure façon d’aider les gouvernements est de réduire l’inflation. Parce qu’aujourd’hui, l’inflation est le principal problème de nombreux pays européens. La hausse des taux signifie une augmentation des coûts de financement pour les gouvernements”, a-t-il ajouté.