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Washington et Tel-Aviv se félicitent de la liquidation de M. Issa : Le Hamas n’a pas confirmé la mort de son lieutenant…

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Washington a annoncé la mort de Marwan Issa au cours d'une opération israélienne à Gaza. L'homme du Hamas était le numéro 2 des Brigades al-Qassam. Ce serait le deuxième haut dirigeant du mouvement islamiste gazaoui a avoir été tué après Saleh el-Arouri à Beyrouth le 2 janvier dernier. Pour l’heure, aucune confirmation n’est venue du côté palestinien pour confirmer cette information. Par contre, ce sont les responsables sécuritaires palestiniens à Gaza qui sont visés. Pour tenter de créer un vide susceptible de permettre l’installation d’une autorité intérimaire.
Washington et Tel-Aviv se félicitent de la liquidation de M. Issa : Le Hamas n’a pas confirmé la mort de son lieutenant…

Après la mort de Saleh el-Arouri le 2 janvier dernier dans la banlieue de Beyrouth, un autre responsable de haut rang du Hamas a été tué lors d’une opération israélienne, selon des propos de Jake Sullivan lors d’une conférence de presse organisée lundi 18 mars. « Marwan Issa a été tué lors d’une opération israélienne la semaine dernière », a affirmé le conseiller à la sécurité nationale de l’exécutif américain. Information qui confirme les propos du porte-parole de Tsahal Daniel Hagari. « Dans la nuit de samedi à dimanche, […] des avions de chasse ont attaqué une base souterraine de dirigeants du Hamas dans le centre de la bande de Gaza, près de Nousseirat », qui était « utilisée par deux hauts dirigeants de l’organisation [dont] Marwan Issa », avait-il déclaré le 11 mars. « Lorsque nous aurons des certitudes, nous informerons le public », avait-il ajouté. Pour l’heure, l’armée israélienne n’a pas encore commenté l’information et le Hamas n’a pas confirmé la mort de son dirigeant.

M. Issa est le numéro 2 des Brigades al-Qassam. Il était l’homme le plus recherché du Hamas par l’armée israélienne dans l’enclave gazaouie après Yahya Sinwar, son leader et Mohamed Deif, son artificier. Lors de la frappe israélienne sur une base souterraine du mouvement islamiste gazaoui, « l’homme de l’ombre » se trouvait en compagnie de Ghazi Abou Tamaa, considéré comme le responsable des armes à Gaza, rapporte un article de L’Orient-Le jour. Né en 1965 dans le camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de Gaza, il a passé cinq années en prison pour ses activités lors de la première intifada. En sortant des geôles israéliennes, il a fait ses premiers pas avec les Brigades al-Qassam. Toutefois, son visage n’est connu qu’en 2011 lors des pourparlers pour la libération du soldat de Tsahal Gilad Shalit. Il devient le numéro 2 de la branche armée du Hamas en 2012 en raison de l’assassinat par Israël d’Ahmad Jabari. Après la mort de S. el-Arouri le 2 janvier dernier dans la banlieue sud de Beyrouth, la mort de M. Issa est une victoire pour l’armée israélienne, qui cherche à neutraliser les dirigeants du Hamas. Concernant Y. Sinwar, Tsahal n’a toujours pas réussi à mettre la main dessus. « Le Hamas cherche un remplaçant à Yahya Sinwar », avait déclaré le 18 février Yoav Gallant, ministre de la Défense. « À Gaza, il n’y a personne à qui parler sur le terrain et les dirigeants étrangers recherchent un leadership interne. Il y a un appel d’offres pour savoir qui gérera Gaza après la guerre », avait-t-il ajouté, selon le média I24.

Le 5 février, le même ministre israélien avait également affirmé que Y. Sinwar était « en fuite », précisant que l’homme était « occupé par sa survie personnelle ». Il avait martelé que le leader du Hamas allait de « cachette en cachette », ajoutant qu’il était « incapable de communiquer avec son entourage ».

Pour l’heure, le cerveau de l’organisation islamiste gazaouie a disparu des radars depuis plusieurs semaines. « Nous sommes sur la voie d’une victoire totale. Sur la voie de cette victoire, nous avons déjà éliminé le numéro quatre du Hamas. Trois, deux et un sont en route », avait averti Benjamin Netanyahou dans une courte vidéo publiée le 11 mars.

Lundi, l’armée d’occupation israélienne a tué un haut-officier de la police de Gaza, le colonel Faeq al-Mabhouh pendant l’offensive qui a visé l’hôpital al-Chifa dans la ville de Gaza. Cet assassinat a été revendiqué par le compte arabophone du ministère israélien Affaires étrangères sur X en le décrivant comme étant « le chef de la Direction des opérations de l’appareil de sécurité intérieure de l’organisation terroriste Hamas ».

Le Bureau médiatique de Gaza a rendu hommage à cet officier rappelant qu’il travaillait aussi dans la coordination entre les tribus de Gaza et l’UNRWA pour faire entrer les aides humanitaires vers le nord de Gaza. A noter que les médias palestiniens ont rendu compte ces dernières semaines qu’Israël avait tenté de substituer la police palestinienne de Gaza par les tribus mais celles-ci ont catégoriquement refusé.

Selon al-Jazeera, le coordonnateur des travaux du gouvernement israélien avait tenté de rentrer en contact en personne avec les notables de ces tribus pour qu’elles prennent en charge les fonctions gouvernementales que le Hamas occupe depuis 2007. Mais ces notables ont refusé sa proposition de coopérer avec Israël et ont informé des responsables onusiens qu’ils ne collaboreront qu’avec les appareils de sécurité à Gaza.

Abou Salmane al-Moughanni, l’un de ces notables a déclaré que les tribus ne peuvent accepter de se substituer au gouvernement qui a été choisi par le peuple. « Les tribus ne peuvent pas conduire le pays et leur mission consiste à soutenir le gouvernement dans son travail », a-t-il ajouté.

Le Hamas a salué cette position des tribus qui « ont refusé de répondre aux plans malveillants de l’occupation sioniste », selon son communiqué qui a accusé les Israéliens de vouloir « altérer le rang national palestinien ».

Evoquant la tentative israélienne de semer la zizanie parmi les composantes de la société palestinienne de Gaza, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a indiqué que la nature de la composition démographique dans la bande de Gaza ne dépend pas des familles seulement. Selon lui, le niveau de pouvoir dont dispose ces tribus est très limité et faible et elles ne peuvent pas gérer une société qui comprend près de deux millions et 300 mille habitants.

Il a rappelé que le Premier ministre israélien s’était engagé dès les premiers jours de la guerre à ne pas permettre au Hamas de rester au pouvoir dans l’enclave. B. Naïm a aussi accusé l’Autorité palestinienne d’avoir tenté elle aussi de récupérer le pouvoir à Gaza « sur le dos des chars et des projets israéliens hypocrites ».

Les médias israéliens avaient évoqué ces deniers jours l’existence d’un plan de l’armée israélienne destiné à diviser la bande de Gaza en plusieurs zones contrôlées par les tribus lesquelles seraient aussi chargées de distribuer les aides humanitaires.

Au micro d’Arabs48, Ibrahim al-Madhoune, analyste, assure que cet assassinat s’inscrit dans le cadre des attaques qui ont visé les cadres de la police et des forces de sécurité dans les provinces de Gaza. Cet assassinat « veut dire que  l’occupation voudrait semer le chaos raison pour laquelle elle vise les comités populaires et la police qui œuvrent de concert pour assurer la stabilité à Gaza ».

Oussama al-Maghir, autre analyste, affirme qu’en cette phase, la supervision de l’aide et leur distribution constitue le titre du pouvoir et de contrôle dans l’enclave et Israël voudrait interdire au Hamas d’avoir cette image. « Le but essentiel de l’assassinat d’al-Mabhouh est d’éliminer toutes les bases du pouvoir civil du mouvement Hamas pour qu’il ne puisse pas être capable de contrôler le terrain et les habitants de Gaza », a-t-il souligné indiquant que d’autres assassinats semblables avaient aussi eu lieu, manifestement dans le même objectif. Et de conclure qu’« à travers ces assassinat, Israël œuvre pour relier les tribus et les familles avec lui politiquement et sécuritairement dans le cadre d’un nouveau gouvernance qu’il tente d’imposer pour le Jour suivant après la guerre ».

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