Organisée à l’occasion du 90e anniversaire de cet écrivain, avec le concours de la Pan African Writers Association (PAWA) sous le thème « L’Afrique célèbre Wole Soyinka au Maroc », la rencontre a été l’occasion de revenir sur le parcours de l’éminent homme de lettres nigérian, en mettant l’accent sur sa contribution prolifique à la littérature africaine et mondiale.
Cette rencontre a offert l’opportunité de célébrer W. Soyinka à travers son dernier ouvrage intitulé « Chroniques du pays des hommes les plus heureux du monde » (2021), en présence de nombreuses personnalités du monde culturel, universitaire, économique et diplomatique.
Abdeljalil Lahjomri Secrétaire perpétuel de l’Académie, a mis en avant les qualités littéraires de W. Soyinka qui s’est illustré comme « un défenseur des cultures africaines » et un fin observateur du continent. Saluant cet écrivain nigérian, A. Lahjomri a précisé que cette plume s’est toujours opposée à la négritude, « réfutant toute forme de domination ».
L’écrivain nigérian a été loué pour son combat contre le racisme ainsi que pour ses œuvres ayant porté haut la voix du Continent sur la scène internationale dans le but de créer des traits d’union entre les peuples.
S’exprimant à cette occasion, W. Soyinka a expliqué que cette célébration permet de consolider les liens qui existent entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest et d’en tracer la continuité.
Outre la lecture de poèmes célébrant l’écrivain, cet événement a été marqué par la remise du Trophée de l’Académie du royaume du Maroc à l’écrivain nigérian
Né le 12 juillet 1934 à Abeokuta, au Nigéria, l’auteur a fréquenté le Government College et l’University College d’Ibadan, avant d’obtenir en 1958 un diplôme en anglais de l’Université de Leeds en Angleterre.
À son retour à son pays, il fonde une compagnie de théâtre et écrit sa première pièce majeure, « La Ronde dans la forêt » (1991), puis plusieurs dans une veine plus légère, « Le Lion et la perle » (1968) « La Métamorphose de frère Jéro » (1984). A travers « La mort et l’écuyer du roi » (1975), il met dramatiquement en jeu et en scène l’opposition entre la tradition et la modernité.
Son dernier roman, « Chroniques du pays des hommes les plus heureux du monde » (2021), dénonce par la satire, les outrages faits à la raison et à la joie de vivre. W. Soyinka enseigne toujours à l’Université américaine d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis.