Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a indiqué, dans un communiqué, que « le Royaume du Maroc, dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside le Comité Al Qods, souligne la nécessité de respecter le statut juridique, religieux et historique d’Al Qods et des Lieux Saints et d’éviter toutes les pratiques et violations qui sont à même d’anéantir toutes les chances de paix dans la région ». En foi de quoi, le Royaume « réitère son rejet de ce genre de pratiques qui ne font que compliquer et exacerber la situation dans les territoires palestiniens occupés et sapent les efforts visant à apaiser les tensions et rétablir la confiance », conclut le communiqué.
Il y a deux semaines, le chef de la diplomatie a affirmé que le Maroc a « suivi avec inquiétude » certaines déclarations de membres du gouvernement israélien comportant une provocation envers des pays arabes et les droits du peuple palestinien. S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de son entretien avec Olivia Ragnaghnèwendé Rouamba, son homologue burkinabaise, Nasser Bourita a soutenu que le Royaume « condamne et rejette constamment tout comportement irresponsable et toute attitude qui pourrait être incendiaire ou avoir un impact négatif ». « Le Maroc rejette constamment les actions unilatérales qui ne peuvent que nous éloigner de cette solution, et soutient toutes les initiatives qui inciteraient à l’apaisement pour trouver une issue conformément à l’approche de la solution à deux États comme convenu à l’échelle internationale », a-t-il conclu.
A signaler aussi que le Maroc, représenté par Abderrahim Bayoud, chef de son bureau de liaison à Tel-Aviv, a participé à un Iftar organisé, dimanche à Tel Aviv, par le ministère israélien des Affaires étrangères pour les diplomates des pays arabes. Selon des sources concordantes, les ambassadeurs de Jordanie, du Bahreïn et des Émirats arabes unis ont boycotté l’événement, alors que les ambassadeurs d’Egypte et de Turquie y ont pris part. L’Iftar a, en effet, coïncidé avec une escalade contre les Palestiniens, alors que les forces israéliennes ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa et lancé plusieurs raids sur la bande de Gaza.
L’événement a été présidé par Ronen Levy, ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen et le directeur général du ministère. « La plus grande réalisation d’Israël ces dernières années » est la signature des accords d’Abraham, a affirmé lors de la cérémonie, le chef de la diplomatie israélienne. « Nous pouvons travailler ensemble pour le bénéfice de nos peuples et améliorer la vie de millions de personnes dans la région », a-t-il ajouté.
Eli Cohen a noté que les accords d’Abraham ont « entraîné un changement dans les relations avec les gouvernements, et pas moins que cela, avec les peuples du Moyen-Orient », rappelant que le commerce et le tourisme se développent, ce qui permet « à beaucoup de jouir des fruits de la paix historique ».
A rappeler toutefois qu’un froid diplomatique s’est installée entre Israël et les États arabes depuis la mise en place du gouvernement de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu en décembre.