Déférés devant le parquet d’Agadir, les mis en cause ont précédemment écopé d’un an en première instance. Leur procès en appel a été ouvert en mai dernier, confirmant désormais leur culpabilité pour « attentat à la pudeur sur mineure avec violence ». Aïcha El Guellaa, avocate de la partie civile, a affirmé à l’AFP se pourvoir en cassation. « En tant que militante des droits des femmes, j’estime que le verdict n’est pas satisfaisant, mais c’est mieux que les peines prononcées en première instance », a ajouté l’avocate, également présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).
A la suite du verdict en première instance déjà, la famille de la victime a été choquée par le jugement prononcé au regard du Code pénal qui prévoit 10 à 20 ans de prison pour les faits incriminés. Soutenus par un collectif associatif, les proches ont porté leur espoir sur une réparation équitable à travers cette révision, d’autant que le viol a donné lieu à une grossesse non désirée.
Agée de 15 ans au moment des faits, la jeune fille est la victime de l’entraîneur d’une équipe de football locale où elle jouait, en plus des autres individus condamnés. Le dossier sur la base duquel la justice a été saisie inclut un test ADN, qui établit les liens biologiques entre l’enfant né du viol et l’un des coupables.
Ce drame fait resurgir celui de Tifelt où trois accusés de viol répété sur une petite fille de 11 ans ont écopé de deux ans en première instance, en mars dernier. A la suite d’une mobilisation générale, le mis en cause principal a été condamné en appel de 20 ans de prison, tandis que les deux autres ont écopé de 10 ans chacun.