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V. Poutine à New Delhi : Hydrocarbures et armes dans le pipe

Vladimir Poutine est arrivé le 6 décembre en Inde, à New Delhi, pour renforcer les liens entre la Russie et son allié traditionnel depuis l'époque soviétique. Sauf que la patrie de Ghandi est courtisée également par les Etats-Unis.

Le président russe est arrivé le 6 décembre à New Delhi, en Inde, pour son deuxième voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie, afin de renforcer les liens militaires et énergétiques avec un allié traditionnel courtisé par Washington.
Les Etats-Unis, qui s’efforcent de parer la montée en puissance de la Chine, ont instauré le Quad, dialogue de sécurité avec l’Inde, le Japon et l’Australie, non sans éveiller des inquiétudes à Pékin et Moscou. L’Inde fut proche de l’Union soviétique pendant la guerre froide et cette relation qui perdure aujourd’hui est qualifiée par Delhi de «partenariat stratégique spécial et privilégié». «Nous considérons l’Inde comme une grande puissance, une nation amie et un allié sûr», a déclaré V. Poutine aux journalistes avant sa rencontre avec Narendra Modi, Premier ministre indien.
Lors de la visite du maitre du Kremlin en Inde, les groupes Rosneft et Indian Oil Corporation Limited (IOCL) ont signé un contrat portant sur les livraisons de pétrole russe en 2022, a annoncé le Kremlin sur son site officiel.
Dans son communiqué, le groupe russe a précisé qu’il pourrait fournir jusqu’à deux millions de tonnes de pétrole en Inde via le port de Novorossiïsk se trouvant sur le littoral de la mer Noire. Le PDG de Rosneft Igor Setchine souligne que la signature du document en question constitue une preuve de plus du caractère stratégique que revêt le partenariat entre les deux sociétés. Selon lui, la coopération entre Rosneft et IOCL se développe « en format intégral », allant de l’extraction à la vente du brut. Dans le même temps, Rosneft a signé un accord de coopération en matière d’éducation et de formation du personnel avec l’indien ONGC Videsh Limited.
Peu avant le sommet annuel russo-indien, les ministres de la Défense des deux pays, Sergueï Choïgou et Rajnath Singh, ont signé un accord visant à étendre leur coopération technologique militaire de 2021 à 2031. Les deux ministres ont d’ailleurs signé un accord prévoyant la production de 600.000 fusils d’assaut AK-203 par l’entreprise conjointe Indo-Russian Rifles Private Limited (IRRPL), a annoncé le groupe russe Kalashnikov. Les armes seront livrées au ministère indien de la Défense.
Plus, l’Inde a aussi choisi d’intégrer le club des pays dotés du système de défense anti-aérien S-400. Déjà livré à la Turquie, l’Algérie et peut être la Syrie et l’Arabie Saoudite, voire l’Egypte, ce système de défense anti-aérien qui donne de l’urticaire aux forces de l’OTAN, est susceptible de crisper l’atmosphère entre New Delhi et Washington. A l’image de ce qui s’est déjà produit avec Ankara, la Turquie ayant été exclue des programmes de l’aéronef furtif US le F-35.

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