L’Algérie a d’autres chats à fouetter ! Cela éclaire d’un jour nouveau l’absence des officiels algériens lors du lancement de la traditionnelle université d’été du Polisario boudée jusque par Brahim Ghali, son chef habitué à prononcer le discours inaugural. Seuls des universitaires algériens animent les débats…
En 2019, rappelle-t-on, l’Algérie avait envoyé Slimane Chenine, président islamiste de la Chambre basse du Parlement, pour représenter l’Etat algérien à l’évènement. Des ministres et des chefs de partis politiques en Algérie, traditionnellement conviés à prendre part aux travaux de l’université, n’ont pas fait le déplacement cette année. En 2018, Djamel Ould-Abbès, ex-secrétaire général du Front de libération national (FLN), y avait pris la parole.
A signaler qu’au cours de ces dernières semaines, les observateurs de la chose algérienne ont relevé le retour en force des luttes de clan au sein de la nomenklatura. La tension est vive entre les partisans du Président actuel, Abdelmajid Tebboune, et celui que l’on considère comme « l’homme fort » de l’Algérie, Said Chengriha, chef d’état-major de l’armée. La restructuration des services de police et de gendarmerie opérée par l’un et les promotions au sein de l’armée par l’autre, témoigneraient de la fin de la lune de miel entre les deux parties.
Quoi qu’il en soit, force est de rappeler que le chef de l’Etat a indiqué, dimanche dans une interview accordée à des médias locaux que « l’Algérie n’emploiera jamais la force avec ses voisins, quelles que soient les conditions ! ». Une semaine plutôt, le roi Mohammed VI a assuré, dans le discours du 28 juillet à l’occasion de la Fête du trône, que les « frères en Algérie, leur direction et leur peuple n’auront jamais à craindre de malveillance de la part du Maroc. Nous leur confirmons aussi tout le prix que Nous attachons aux liens d’affection et d’amitié, aux échanges et aux interactions entre nos deux peuples ».