C’est une « boulette » qui aurait pu avoir de graves conséquences : le ministère de la Défense du Royaume-Uni a admis avoir envoyé par erreur des e-mails sensibles à un allié de la Russie, en l’occurrence le Mali, alors qu’ils étaient destinés au ministère américain de la Défense.
Au Pentagone, les adresses se terminent par « .mil ». Mais les envoyeurs ont oublié le « i » et ont tapé « .ml », l’indicateur du Mali. Du coup, un courriel avec des informations potentiellement sensibles a été envoyé à Bamako.
Problème : le Mali est considéré comme un allié de la Russie et fait partie des six pays à qui Moscou a promis des livraisons gratuites de céréales lors du récent sommet Russie-Afrique.
Mais le ministère britannique de la Défense l’assure : les secrets Défense sont partagés via des canaux sécurisés et la bévue ne devrait pas faire courir de risque majeur aux alliés occidentaux de l’Ukraine. N’empêche, une enquête interne a été ouverte, qui doit permettre d’« améliorer la gestion de l’information et prévenir la perdition de données ». La confusion n’est pas que britannique. Un ingénieur en charge de la gestion du domaine .ml pour le Mali a averti le Pentagone en début d’année qu’il avait reçu des « millions » d’e-mails militaires en provenance des États-Unis. La Défense américaine indique avoir pris des mesures rectificatives.