Les scènes publiées montrent le tanker britannique, directement touché et endommagé par un drone naval kamikaze, dégageant une épaisse fumée. L’équipage a tenté à plusieurs reprises de tirer sur l’embarcation sans pilote pour l’arrêter. La diffusion de cette vidéo intervient deux jours après que les forces armées yéménites ont pris pour cible le navire, le 1er octobre, lui causant de graves dommages, comme l’a confirmé le général de brigade Yehya Sarii, porte-parole des forces armées. Ce dernier avait également affirmé que le navire Marathopolis avait également été visé dans l’océan Indien par un missile de croisière, ajoutant qu’une troisième opération a ciblé le même navire en raison de sa violation de la décision d’interdire tout commerce avec les ports de la Palestine occupée.
Abdel-Malek Al-Houthi, chef du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, a annoncé que le nombre de navires ciblés par les forces armées yéménites dans la mer Rouge, la mer d’Oman et l’océan Indien avait atteint 188, depuis le début de l’opération de soutien à Gaza.
Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de quatorze provinces yéménites pour témoigner leur soutien à Gaza et au Liban. Dans les gouvernorats de Saada, Raymah et Marib, les foules entonnaient « en loyauté envers le martyr musulman, avec Gaza et le Liban, une bataille jusqu’à la victoire », rapporte le média Al-Mayadeen.
Après des frappes sur la ville portuaire d’Al-Hodeïda au Yémen le 29 septembre, Israël a averti qu’« aucun endroit n’est trop éloigné », tandis que les Houthis ont estimé que cette « agression sioniste soutenue par les États-Unis » ne les dissuaderait pas de continuer leurs opérations contre l’État hébreu.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le mouvement yéménite agit en solidarité avec le Hamas en opérant en mer Rouge et dans l’océan Indien. Les Houthis ont d’ailleurs souligné qu’ils cesseraient leurs actions dès lors qu’un cessez-le-feu serait en vigueur dans l’enclave palestinienne. Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l’Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent depuis le 12 janvier dernier à des frappes sur les installations militaires yéménites. Selon un article du Wall Street Journal publié en juin, les États-Unis auraient dépensé plus d’un milliard de dollars dans leurs opérations contre Ansar Allah. L’Union européenne a également lancé sa propre mission « Aspides », avec le concours de l’Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l’Italie. Une opération qui se veut strictement défensive (Sic !).