La mort de Khaled Ahmad al-Jabouri devrait « temporairement perturber la capacité » du groupe « à fomenter des attaques à l’étranger », selon un communiqué. Le responsable jihadiste a été tué quelque part en Syrie et aucun civil n’a été tué ou blessé lors du raid mené par l’armée américaine, selon le chef du commandement central américain. Même affaiblie, l’organisation reste capable de mener des opérations dans la région, avec la volonté de frapper au-delà du Moyen-Orient », selon le général Michael Kurilla, chef du Centcom. Malgré le démantèlement de son califat territorial auto-proclamé en mars 2019, le groupe jihadiste a réussi à s’implanter dans un vaste territoire désertique, à cheval sur les deux rives de l’Euphrate.
Des centaines de combattants mènent une guérilla sanglante contre l’armée syrienne et les forces kurdes, soutenues par les États-Unis dans le centre et l’est de la Syrie. Les renseignements américains estiment à 10 000 le nombre de jihadistes opérationnels en Syrie et en Irak. Ces derniers mois, le groupe radical a intensifié les recrutements, notamment au Liban où des dizaines de jeunes gens, originaires du nord du pays, ont rejoint les rangs de l’organisation.
En octobre 2019, Abou Bakr al-Baghdadi, fondateur du groupe, avait été tué lors d’une opération spéciale américaine dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Son successeur, Abou Ibrahim al-Qorachi, est mort dans une attaque américaine début 2022 dans la même région. En décembre 2022, Abou Hassan al-Hachimi, troisième chef du groupe, avait été tué par l’armée syrienne dans la ville de Deraa, dans le sud de la Syrie.