Les Brigades Al-Qassam, en Cisjordanie occupée, ont pour leur part affirmé dans un communiqué que leurs combattants dans le camp de Tulkarem « ont découvert une force sioniste spéciale qui s’y était infiltrée à l’aube » et leur ont tendu une embuscade « leur infligeant de graves blessures et les forçant à se retirer ». Et de souligner que « La révolution en Cisjordanie ne s’éteindra pas avant le retrait des forces d’occupation ».
Des jeunes palestiniens ont également incendié un bulldozer appartenant à l’armée d’occupation israélienne.
Les brigades d’Al-Quds, branche armée du Jihad islamique a dans ce conte affirmé que l’unité du génie à Tulkarem a visé les bulldozers et les véhicules de l’occupation par plusieurs engins explosifs. Ils ont publié des photos du butin qu’elles ont saisi après le retrait des forces israéliennes du camp, notamment des bombes et du matériel militaire. Des traces de sang résultant des blessures des soldats d’occupation y étaient également visibles.
Toujours à Tulkarem, les forces d’occupation avaient ouvert le feu sur une voiture à bord de laquelle se trouvaient deux jeunes Palestiniens. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé plus tard que les deux jeunes sont décédés des suites de leurs blessures. Mercredi, un jeune Palestinien a été blessé par une bombe et des dizaines d’autres ont été étouffés par des gaz toxiques, lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes, qui ont pris d’assaut Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie.
Et puis au sixième jour de la fête juive, des centaines de colons, escortés par la police d’occupation, ont profané la mosquée sainte d’AlAqsa. A contrario, la police d’occupation a renforcé les restrictions à l’encontre des fidèles palestiniens voulant entrer à la mosquée d’Al-Aqsa. Les jeunes ont été interdits d’accès. Les forces d’occupation ont même entravé l’entrée des élèves palestiniens à leurs écoles, en fouillant leurs sacs à Bab al-Silsilah, l’une des portes d’AlAqsa.
Mobilisation à Gaza
A signaler aussi que depuis Gaza, les brigades d’Al-Quds, branche militaire du mouvement de résistance palestinienne le Jihad islamique, ont également organisé mercredi un défilé militaire. De nouveaux missiles et drones qui entreront en service ont été dévoilés au cours de cette parade qui coïncide avec la commémoration du 36e anniversaire du lancement de ce mouvement de la résistance. Les brigades ont annoncé pour la première fois l’entrée en service d’un nouveau missile, baptisé Jaafar, sans préciser sa portée et sa capacité destructrice, en plus de l’exposition pour la première fois des missiles « Badr 3 » à Gaza. En plus de nouveaux missiles de longue portée, un grand nombre de drones de fabrication locale, dont le Sahab, ont été exhibés pour la première fois.
Le défilé militaire s’est terminé par un discours d’Akram Al-Ajouri, responsable militaire du Jihad et membre de son bureau politique, dans lequel il a assuré que l’occupation « œuvre pour la normalisation afin d’isoler et marginaliser la résistance et éradiquer la cause palestinienne ». Toutefois, a-t-il entoné, « les plans et les complots de l’occupation ne réussiront pas. Les Brigades d’AlQuds se préparent dans tous les domaines ».
Chasse aux chrétiens
Crachats, insultes, profanation d’église et de cimetière… Telle est l’œuvre à laquelle se livrent les sionistes à l’encontre des Palestiniens chrétiens. Le ministère des Affaires étrangères israélien a publié, mardi, un communiqué pour dénoncer des actes « odieux ».
Depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Israël, en fin d’année dernière, les attaques contre les chrétiens sont récurrentes à Al-Qods. À chaque nouvelle attaque contre des chrétiens, Israël condamne, sans autre forme de procès. Des vidéos montrent régulièrement des juifs religieux s’en prendre à des membres de la communauté chrétienne.
Cette semaine, Israël célèbre la fête juive de Souccot. De quoi entraîner une importante affluence dans la cité plusieurs fois millénaires, où se trouvent les lieux saints des trois grandes religions du livre. Dans les ruelles étroites de la ville sainte, se croisent désormais des pèlerins des trois confessions. Une situation extrêmement tendue. Une forte présence policière, qui n’empêche pas pour autant des juifs extrémistes de cracher sur les chrétiens, qu’ils considèrent comme des idolâtres.
Le 21 septembre, Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, avait alerté que le phénomène des attaques contre les chrétiens dans la Vieille Ville n’était « pas nouveau » mais qu’on observait « une hausse des chiffres » sur une « période récente ».
Après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une nouvelle vidéo montrant des fidèles juifs cracher au passage de pèlerins chrétiens à Al-Qods, le Premier ministre israélien a promis mardi une « tolérance zéro » face aux « atteintes aux croyants ». « Je condamne fermement toute atteinte aux croyants et nous allons prendre des mesures d’urgence contre ce genre d’actions », a déclaré Benjamin Netanyahu.
Le texte ne fait référence à aucun événement précis, mais la vidéo de la veille montre un groupe de juifs ultra-orthodoxes célébrant la fête de Souccot, parmi lesquels de jeunes garçons, cracher par terre au passage de pèlerins portant une croix sur la Via Dolorosa, le parcours traditionnel du chemin de croix rappelant la Passion du Christ dans la Vieille Ville de Jérusalem.