L’éditorial publié jeudi par Al Ittihad Ichtiraki, organe de presse de l’USFP, a décoché nombre de fléchettes à l’encontre du PAM, deuxième formation à avoir scoré à l’issue des épreuves votatives du 8 septembre. Mais derrière cet exercice somme toute démocratique, le journal socialiste pouvant critiquer qui il veut, se cache nombre de messages à l’adresse du président du Rassemblement national des indépendants (RNI). Ainsi, la direction de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) met en garde contre la tentation de «vider la nouvelle alternance de son contenu, et ce, en ignorant la voix de l’électrice et de l’électeur marocains», lors du scrutin du 8 septembre.
«Les Marocains ont choisi, en toute clarté, de mettre fin à l’étape de l’hésitation et de la polarité artificielle, dans tous les sens du terme, et il n’est pas possible de «meubler» la nouvelle alternance avec d’anciens mécanismes, les Marocains ont dit leur mot à ce sujet», précise l’édito. La «polarité artificielle», pointée du doigt par l’USFP, concerne le Parti de la justice et du développement (PJD) et le PAM, arrivés premier et deuxième aux législatives du 7 octobre 2016.
Et de rappeler à A. Akhannouch que «les deux côtés de la polarité artificielle ont essayé, avant les élections, de façonner le paysage politique et de fixer un cadre pour leur travail commun, et si nous croyons à la liberté de tous les partis de choisir leurs alignements, nous ne pouvons négliger la lecture de la décision populaire claire et responsable». Référence est ainsi faite à la coordination scellée à la veille des élections entre PJD et PAM. Les deux partis avaient tenu le 24 juillet au siège de la formation islamiste, à Rabat, «une réunion de concertation» présidée alors par leurs secrétaires généraux, Saad-Eddine El Othmani et Abdellatif Ouahbi. Rencontre, précédée en octobre 2019, par un accord entre les deux formations pour le partage des postes de responsabilités au conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. La présidence a été attribuée à Fatima Hassani du PAM et la première-vice présidence à Said Khairoun du PJD.
L’éditorialiste qui porte la voix des socialistes estime qu’il «serait offensant pour la nouvelle alternance et la cohésion gouvernementale (…) de « rayer » le vote populaire». Et de conclure en affirmant que «l’instauration de la confiance, mentionnée dans le nouveau projet de développement et dans les discours royaux, s’établit d’abord dans la lecture confiante du vote puis dans la confiance dans le verdict des urnes».
A la guerre des positionnements entre acteurs politiques succède la guerre des positions. Nul besoin de rappeler qu’un PAM au gouvernement c’est une USFP marginalisée. Question de poids électoral. Les socialistes franchiraient-ils le Rubicon en conditionnant leur participation à la coalition gouvernementale à l’exclusion du PAM ?
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