Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, s’est entretenu, lundi à Casablanca, avec El Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), ainsi que les membres du secrétariat général de ce syndicat, dans le cadre d’une nouvelle tournée du dialogue social avec les centrales syndicales.

L’accord social, signé entre le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives, vient rendre justice à de larges catégories de la classe ouvrière au Maroc, notamment dans le secteur privé, a affirmé, jeudi à Rabat, Younes Sekkouri ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

Dans le but de coordonner les différents engagements pris par l’Exécutif dans le cadre du dialogue social, le gouvernement maintient sa mobilisation. Et lance, dans la foulée, un message aux divers partenaires sociaux quant à la dynamisation du processus en prévision de la réunion de juin. Objectif : institutionnaliser le dialogue social.

L’accord social conclu à la dernière minute entre le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les centrales syndicales les plus représentatives est un « acquis important » pour l’amélioration de la situation de la classe ouvrière, a affirmé, samedi à Rabat, Aziz Akhannouch chef du gouvernement. Le ministre de l’Emploi a fait un déplacement impromptu au siège de la CDT, à Casablanca, pour « vaincre » les réticences des syndicalistes qui, par-dessus tout, ont fait de « l’institutionnalisation » du dialogue social leur mantra.

Le dialogue entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats les plus représentatifs du secteur, notamment sur le dossier des contractuels, fait du surplace. Pour ne pas dire qu’il est bloqué. En face, l’Exécutif assure que la porte du dialogue n’a jamais été fermée devant la coordination des « contractuels ». D’où le recours aux grèves perlées accompagnées d’arrestations.

Les enseignants ont protesté jeudi 17 mars à Rabat devant le ministère de l’Éducation nationale. Plusieurs catégories d’enseignants, lésés par un dialogue social « sélectif », ont participé à ce sit-in, organisé à l’initiative de la Fédération nationale de l’Enseignement (FNE). Sans pour autant avoir le feu vert pour aller protester devant le parlement.

Les délégués UMT et UGTM, syndicats jugés les plus représentatifs dans le secteur public, ont été conviés à une réunion, à Rabat, pour relancer le dialogue social. Ghita Mezzour, ministre en charge de la Réforme de l’administration, relance la concertation avec les centrales syndicales.

Après la montée en puissance de la colère des enseignants dits « contractuels », Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement, du préscolaire et des sports, a tenu une réunion, mercredi à Rabat, avec les représentants des syndicats d’enseignement les plus représentatifs pour discuter d’une série de dossiers dont la révision du statut des fonctionnaires du ministère.

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a réitéré, jeudi, l’engagement du gouvernement pour l’institutionnalisation du dialogue social et la poursuite de la mise en œuvre des dialogues sectoriels. Cette affirmation intervient alors que la capitale a été le théâtre de manifestations des infirmiers et des enseignants «contractuels ». Autant dire que l’Exécutif est appelé à réagir sur plusieurs fronts à la fois pour garantir la paix sociale. Dispose-t-il des moyens ?

Le dialogue social a démarré à Rabat. Plusieurs réunions ont été tenues jeudi 24 et vendredi 25 février entre l’exécutif et les syndicats les plus représentatifs, -l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Confédération démocratique du travail (CDT)-, en présence de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).