Pas question pour l’Exécutif de revoir la grille des prix des hydrocarbures qui mettent le feu aux poches des citoyens. Pour M. Baitas, porte-voix de l’actuel gouvernement, tout est fonction du choix des citoyens. Ceux qui utilisent leur véhicule personnel pour le transport n’ont qu’à payer le prix… Ainsi, l’équipe pilotée par Aziz Akhannouch qui bataille pour convaincre les professionnels du transport du bien fondé de sa démarche de soutien, décline toute responsabilité quant à la flambée des prix qui pénalise les consommateurs.
En réponse à une question lors du point de presse à l’issue du Conseil du gouvernement ce jeudi 7 avril, M. Baitas a expliqué que le gouvernement a décidé de lancer le processus de soutien aux professionnels du transport routier, quelque 180.000 véhicules, vu la hausse des prix des carburants qui ont atteint cette semaine 15 DH/L dans plusieurs villes du Royaume. Le soutien varie entre 1.600 DH et 7.000 DH le véhicule, selon un communiqué du ministère du Transport. « C’est la première opération de ce genre réalisée par le gouvernement dans l’histoire de la gestion de ce dossier des carburants dans notre pays, depuis la libéralisation des prix des carburants. C’est la première fois que le gouvernement soutient les professionnels du transport » , s’est-il félicité.
Cette aide financière a commencé à être versée petit à petit aux professionnels éligibles depuis quelques jours, a affirmé le responsable gouvernemental. Sans pour autant faire écho des critiques formulées par les bénéficiaires à ce sujet.
Pourquoi les professionnels du transport routier en particulier ? Le porte-parole du gouvernement a été catégorique. « Le choix du gouvernement a été clair. Aider les professionnels du transport pour préserver les prix du transport des citoyens et de marchandises. Pour ceux qui circulent dans leur voiture, ils n’ont qu’à assumer les coûts », a-t-il tranché.
Le porte-parole du gouvernement a affirmé qu’il est » tout à fait normal, dans le cadre de nos relations avec les syndicats du secteur du transport, qu’on ne fasse pas quelque chose d’exceptionnel. Mais le dialogue se poursuit, des rencontres presque quotidiennes sont tenues entre le ministère concerné et les syndicats. Et ces rencontres vont nous donner une idée qui sera la base d’un accord bilatéral », a indiqué le porte-parole du gouvernement. Dès lors, « pour que le gouvernement ne reste pas les bras croisés à attendre, au moins, nous avons lancé cette opération qui a connu une grande adhésion de la part des professionnels du transport » , a-t-il fait valoir. Plus maladroit que ce fanfaron, on n’a pas vu pire !
L’opposition avait pourtant émis des propositions qui ne sont pas dénuées de sens pour atténuer un tant soit peu le fardeau que représente la flambée des hydrocarbures. La réduction de la marge des distributeurs qui engraisse les pétroliers représenterait une partie de la solution. Au lieu de continuer à représenter une grande partie du problème.