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Soutien occidental massif à l’Ukraine: La Russie a de quoi répondre aux menaces, assure V. Poutine

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Alors que les pays occidentaux s’engagent à fournir plus de matériel de guerre à l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine a réaffirmé, une fois de plus, les capacités de son pays à réagir aux menaces. Près de la ville d’Ougledar, située à 49 kilomètres au sud-ouest de Donetsk, les militaires pro-russes poursuivent l’opération d’encerclement.
Soutien occidental massif à l’Ukraine

Arrivé à Volgograd pour prendre part aux festivités à l’occasion du 80ème anniversaire de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, le chef du Kremlin a assuré que « l’idéologie nazie » continuait de « créer des menaces directes à la sécurité de la Russie ».

« C’est incroyable, mais réel : on nous menace de nouveau avec des chars allemands Leopard », a fait valoir V. Poutine en référence à la récente décision de plusieurs pays européens à livrer ces engins à Kiev.

Il a souligné que son pays « n’envoyait pas ses chars aux frontières des pays occidentaux », mais avait bien « de quoi répondre aux menaces ». Selon lui, l’éventuelle réponse russe « ne se limitera pas » aux seuls véhicules blindés. « Ceux qui comptent nous infliger une défaite sur le champ de bataille ne comprennent apparemment pas qu’une guerre moderne avec la Russie sera pour eux complètement différente », a insisté le dirigeant russe. Et de conclure que la Russie était « sûre de ses capacités » et de sa victoire face à « l’agression de l’Occident collectif ».

« A Ougledar, l’encerclement de la ville est en cours. Elle est pratiquement bloquée à l’est et au sud-est. Le schéma de sa prise est le même qu’à Artiomovsk : la prendre en tenaille », a signalé à Sputnik Igor Kimakovski, conseiller du chef de la République populaire de Donetsk (RPD).

Selon lui, les forces ukrainiennes ont du mal à ravitailler la ville en renforts et munitions car la route entre Krasnoarmeisk (appelée Pokrovsk en Ukraine) et Ougledar est placée sous le contrôle de l’artillerie russe. Comme il avait précédemment annoncé que plusieurs autres voies d’approvisionnement des forces ukrainiennes à Ougledar avaient été coupées.

Selon Denis Pouchiline, chef par intérim de la RPD, les militaires russes avancent dans la partie orientale d’Ougledar. Cependant les Ukrainiens ont pris position à l’intérieur de la ville et n’ont pas l’intention de la quitter.

Ian Gaguine, conseiller du chef par intérim de la RPD, rapporte que les forces ukrainiennes à Ougledar sont représentées par des unités dissociées et chaotiques. « Elles sont assez nombreuses. Mais leur principal problème consiste dans l’absence de communication et d’actions concertées. »

Selon lui, la prise d’Ougledar permettra de priver d’approvisionnement en munitions Avdeevka et Marianka d’où est pilonnée la ville de Donetsk.

Cela intervient alors que Les États-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire de plus de 2 milliards de dollars à l’Ukraine pour l’aider à combattre l’invasion russe. Elle inclut notamment « des capacités cruciales de défense aérienne pour aider l’Ukraine à défendre sa population, ainsi que des véhicules d’infanterie blindés », et des munitions pour le système Himars de lance-roquettes, a précisé le Pentagone dans un communiqué. Cette nouvelle aide militaire américaine à l’Ukraine inclut des roquettes de plus longue portée, toujours selon le Pentagone.

A Kiev, si le sommet UE-Ukraine qui se tenait le même jour n’a, semble-t-il, pas permis d’avancer sur le dossier de candidature de Kiev, il a tout de même permis aux différentes parties de se mettre d’accord sur plusieurs dossiers. « L’Ukraine, c’est l’Union européenne. L’Union européenne, c’est l’Ukraine ». C’est avec ses mots que Charles Michel, président du Conseil européen, s’est présenté devant les journalistes, à l’issue du sommet consacré au processus d’adhésion de Kiev à l’Union européenne.

Les dirigeants européens présents à cette rencontre reconnaissent tous les « efforts considérables » des autorités ukrainiennes, notamment en matière de lutte contre la corruption. Des efforts d’autant plus remarquables qu’ils ont été entrepris en temps de guerre, a souligné pour sa part Ursula von der Leyen, présidente de la Commission.

Malgré ces louanges, et même si, selon Charles Michel, « le futur de l’Ukraine est avec l’Union européenne », le dossier de candidature de l’Ukraine ne semble pas avoir beaucoup avancé. Aucune date n’a ainsi été fixée pour l’ouverture des négociations d’adhésion, comme l’espérait Volodymyr Zelensky. « Nous ne perdrons pas un jour dans notre travail pour nous rapprocher de l’Union européenne », a néanmoins promis le président ukrainien lors d’une conférence de presse conjointe avec les dirigeants européens.

Si sur ce dossier, les choses avancent lentement, des annonces ont tout de même été faites. Les dirigeants européens ont bien confirmé la mise en place prochainement d’un dixième train de sanctions contre Moscou, au plus le tard le 24 février, date anniversaire du début du conflit. Un embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes envoyés à l’étranger par voie maritime doit d’ores et déjà entrer en vigueur dimanche, le Kremlin ayant quant à lui fustigé vendredi une mesure « négative » qui va « déséquilibrer davantage » les marchés.

Dans leur déclaration commune après le sommet, les dirigeants européens ont également dit vouloir « intensifier » les efforts « en vue d’utiliser des avoirs gelés de la Russie pour soutenir la reconstruction de l’Ukraine et à des fins de réparation, conformément au droit européen et au droit international ».

L’Ukraine et l’Union européenne ont enfin convenu de la mise en place à La Haye d’un bureau d’enquête sur le crime d’agression contre l’Ukraine. Deux options sont envisagées : celle d’un tribunal international spécial ou alors une juridiction hybride relevant du droit ukrainien, mais avec des juges internationaux.

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