La délégation marocaine de haut rang est arrivée jeudi à Saint-Pétersbourg, pour participer aux travaux de la deuxième édition de ce rendez-vous, ouvert en présence de chefs d’Etat, de chefs de l’exécutif et de ministres de 49 pays d’Afrique.
Lors de ce sommet, le chef du gouvernement marocain représente le roi Mohammed VI. Outre le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, la délégation du Maroc est composée de Lotfi Bouchaara, ambassadeur du royaume en Russie.
Après un premier rendez-vous en 2019 à Sochi, le Sommet Russie – Afrique dans sa deuxième édition a pour but de renforcer les partenariats dans les domaines politique, économique, scientifique ou encore culturel et humanitaire.
Le programme officiel prévoit une cinquantaine de séances et de tables rondes portant sur diverses thématiques, qui concernent notamment l’énergie et la souveraineté alimentaire. Iouri Viktorovitch Ouchakov, adjoint du président russe aux affaires internationales, a confirmé la participation de 49 des 54 Etats africains.
Pour rappel, le Maroc se présente comme le troisième partenaire de la Russie en Afrique, après l’Egypte et l’Algérie. Quelques jours avant le sommet russo-africain, Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait d’ailleurs reçu l’ambassadeur du Maroc à Moscou. Les entretiens ont porté, selon un communiqué de la diplomatie russe, sur « les questions d’actualité et le développement progressif des relations russo-marocaines, traditionnellement amicales, y compris le maintien du dialogue ». M. Bogdanov a déjà rencontré L. Bouchaara en janvier dernier. En mai, Sergueï Verchinine, vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait reçu le diplomate marocain.
A signaler que depuis l’entrée en vigueur des sanctions internationales imposées à Moscou, les avions russes sont autorisés à atterrir dans les aéroports marocains pour faire le plein, avant de poursuivre leurs vols vers le reste du continent africain ou vers l’Amérique.
Depuis que l’Union européenne a imposé un embargo sur le carburant russe, le 5 février dernier, le Maroc est devenu par ailleurs l’un des clients les plus importants de Moscou. En mars, la part de marché marocain a constitué 12% des exportations de carburant russe, devançant ainsi la Tunisie (10%) et l’Algérie (8%).